Les facteurs de Belpech et Castelnaudary en grève

Mouvement social des facteurs , hier matin. / Photo DDM, Gladys
Mouvement social des facteurs , hier matin.

Les facteurs de Castelnaudary et Belpech étaient en grève, hier, à l’appel de la CGT et de FO, un mouvement illimité pour les premiers, d’une journée pour les seconds. Ils étaient une trentaine – soit 90 % des agents selon les syndicats, réunis, hier matin, à la plateforme de distribution du courrier à la zone d’En Tourre. Il s’agissait de dénoncer la restructuration et la réorganisation de la Poste dans ce secteur du Lauragais. «La fermeture du bureau de Belpech entraîne une dégradation des conditions de travail puisque les facteurs vont devoir descendre ici», souligne le délégué CGT, Michel Poussine, qui dénonce des kilomètres en trop, une prise de risques supplémentaires sur la route, des tournées énormes qui vont aller jusqu’à 150 kilomètres. Quant au véhicule, «la Poste leur prêtera des véhicules jaunes, certes, mais on est loin des engagements de la COP 21 qu’elle affiche partout». Et de poursuivre avec les menaces qui pèsent sur les emplois : «Trois en moins. La Poste ne prend pas en compte la démographie du secteur. On nous dit que le courrier diminue, que la population baisse alors qu’ici, naissent de nouveaux quartiers, le service public, on s’en fiche. Ce que nous constatons, nous, c’est que les tournées se rallongent, que tous les jours, les facteurs font des heures supplémentaires ce qui prouve bien que les tournées sont chargées». Et de souligner : «Tous les dix-huit mois, nous avons droit à une restructuration».

Une factrice de Belpech commente ce qui va être son quotidien : «Nous prendrons notre service à Belpech à 7 h 30 puis nous viendrons ici. Nous ferons le tri pour repartir ensuite faire notre tournée à Belpech. «Où est la rentabilité. On fait descendre trois voitures alors qu’avant, une seule montait le courrier à Belpech», pointe M. Poussine. Même position du côté de Force ouvrière où le délégué, Pierre Marquier, dénonce «une réorganisation pas du tout adaptée. Nous profitons également de cette journée nationale pour montrer que la Poste existe et a encore besoin d’exister surtout en milieu rural. Elle a touché des millions du CICE pour créer des emplois, elle en supprime tous les jours». «Après, on fait travailler des CDD à risque dans la plus grande précarité», abonde son collègue.

«Un rééquilibrage des tournées»

Côté direction de la Poste, on explique que «sur les quatre facteurs de Belpech, un, depuis 2013, prenait déjà son service à Castelnaudary où il récupérait le courrier destiné à Belpech. Ce qui va changer, c’est le transfert des facteurs de Belpech qui viendront dans une voiture jaune à Castelnaudary où ils ne reviendront pas le soir, après leur tournée puisque, grâce au smartphone dont ils sont équipés, ils peuvent faire le point administratif de fin de journée. Cela ne fait donc que 25 kilomètres puisqu’ils enchaînent leur tournée ensuite». On explique également cette nouvelle organisation par «un souci de management de proximité pour les facteurs qui auront des cadres à même de solutionner les problèmes qu’ils pourraient avoir. Pour le client, cela ne change rien, les tournées et les facteurs restent les mêmes. Il y aura même un petit bénéfice puisque les facteurs, en commençant plus tôt, finiront plus tôt et les clients seront servis plus tôt». Quant à Castelnaudary, «il y a, en effet un projet d’évolution dans l’organisation qui est en réflexion en partenariat avec les organisations syndicales. Ceci, à la suite du constat d’une baisse de trafic de 14,6 % depuis 2013. Il était donc nécessaire de rééquilibrer les tournées en tenant compte de l’évolution démographique, notamment. Il y a aujourd’hui 26 tournées sur Castelnaudary, il y en aura 26 demain. La Poste choisit d’adapter les tournées avec pour objectif de conserver l’emploi et la qualité de l’emploi».

(source : la Dépêche)

Poste : entre 15 et 20 % de grévistes hier dans l’Aude

La grève touchait les services bancaires et les guichets. /Photo DDM Archives
La grève touchait les services bancaires et les guichets. /Photo DDM Archives

Le mouvement de grève qui a affecté les services de la Poste hier dans l’Aude a eu des effets quasiment imperceptibles pour les usagers. Et pour cause, la distribution du courrier s’est faite tout à fait normalement et seuls les services bancaires et les guichets étaient concernés par ce mouvement lancé par l’intersyndicale CGT, FO et Sud. Cette grève visait à contester un projet de restructuration estampillé «Secteurs» voulu par la direction et dont la mise en place sera effective au 1er janvier prochain. Selon les syndicats, le but est de «créer d’énormes territoires géographiques» qui vont entraîner des «dommages collatéraux» pour le personnel : «suppressions d’emplois, dégradation des conditions de travail, mobilité forcée, risques accrus sur les routes, pressions plus importantes…». La direction de la Poste affirme que ces allégations sont exagérées et que ce projet se confine à une modification de la sphère et du domaine de compétences des cadres, managers et directeurs. Pour les syndicats, les répercussions sont bien plus importantes et l’impact plus large. «Les objectifs inavoués de la direction consistent à rationaliser encore plus les organisations de travail, ériger la mobilité permanente comme règle (…) et développer à vitesse grand V l’activité commerciale». De nouvelles actions des personnels de la Poste ne sont pas exclues au cours des semaines à venir.

(source : la dépêche)

La Poste en grève dans l’Aude et les Pyrénées-Orientales contre une nouvelle organisation

Environ 15% du personnel de La Poste est en grève ce mardi dans l’Aude et les Pyrénées-Orientales. Le mouvement concerne les guichets et le secteur bancaire. Les grévistes craignent que la restructuration territoriale prévue pour janvier entraîne des suppressions de bureaux et d’emplois.

La CGT, FO et Sud sont à l'origine de cette grève à La Poste dans l'Aude et les Pyrénées-Orientales - 29 septembre 2015 © France 3 LR

© France 3 LR La CGT, FO et Sud sont à l’origine de cette grève à La Poste dans l’Aude et les Pyrénées-Orientales – 29 septembre 2015

Selon La Poste, environ 15% de son personnel est en grève ce mardi dans l’Aude et les Pyrénées-Orientales. Le mouvement ne touche pas la distribution du courrier mais les guichets et le secteur bancaire.

Reportage à Perpignan.

La Poste en grève dans l’Aude et les Pyrénées-Orientales contre une nouvelle organisation

C. Coutard et F. Savineau

La CGT, FO et Sud sont à l’origine de cette grève. En cause : une restructuration territoriale programmée pour le 1er janvier 2016. Les grévistes craignent que la nouvelle organisation entraîne des suppressions de bureaux de poste et d’emplois.

Ce que l’on craint surtout c’est que les points de contact diminuent et qu’on recentre toutes les activités sur les bureaux principaux au détriment de l’intérêt général : de nos collègues mais aussi des usagers. », déclare Jean-Michel Sol, du syndicat SUD Poste 66.

Notre journaliste Charlotte Coutard en direct depuis un bureau de poste à Perpignan dans le Midi Pile

(source : France 3)

Narbonne : Troisième jour de grève au tri postal

Les postiers en grève ont été reçus hier matin en mairie./ Photo DDM, JMG.
Les postiers en grève ont été reçus hier matin en mairie./ Photo DDM, JMG.

Troisième et dernier jour de grève aujourd’hui pour une partie des employés du centre de tri de Narbonne qui gère la distribution du courrier sur Narbonne et une partie étendue du Narbonnais. La reconduction du mouvement a été décidée hier, et les employés grévistes se sont donné rendez-vous en matinée devant la mairie de Narbonne où ils ont été reçus par le chef de cabinet. La distribution du courrier sera perturbée parfois fortement aujourd’hui encore, mais des mesures ont été prises par la Poste afin que soient distribués les plis électoraux en vue du deuxième tour de l’élection départementale.

(source : la Dépêche)

Narbonne : La grève au tri de la poste est reconduite aujourd’hui

Les agents en grève dénoncent des conditions de travail de plus en plus difficiles/photo DDM, JMG.
Les agents en grève dénoncent des conditions de travail de plus en plus difficiles/photo DDM, JMG.

Une nouvelle grève au tri de la Poste de Narbonne a commencé hier et se poursuivra aujourd’hui. La distribution du courrier en a été et en sera fortement affectée.

Pas ou peu de courrier, hier à Narbonne et dans le grand Narbonnais. Une grève bien suivie par les agents de tri et de distribution du courrier hier, qui répondaient à un appel de la CGT, avec FO, CFDT, SUD. Une mobilisation supérieure à celle d’il y a deux semaines, et sur une durée supérieure également, puisque le préavis court sur trois jours, au lieu d’un la fois précédente. «Emplois, blâmes, notes internes collectives, objectifs intenables, congés refusés ou attribués au dernier moment, demandes de révision de tournée, sanctions, humiliations, mépris» sont cités par les syndicalistes qui soulignent que les usagers sont conscients, et leur en parlent «d’une mauvaise qualité et d’une dégradation de la qualité de service». Pour la CGT, représentée hier par Fabrice Roussel, «faire cette action entre les deux tours de l’élection départementale, est aussi un moyen de pression supplémentaire par rapport à la distribution des plis électoraux». Hier, en assemblée générale, la reconduction du mouvement de grève pour la journée de ce vendredi a été décidée par un vote à main levée. Le nombre de grévistes pourrait être moindre, mais rester conséquent cependant. L’un des grévistes d’hier nous racontait «une anecdote : on a pu avoir un intérimaire formé par un intérimaire, qui lui-même n’avait pas été formé». Si les grévistes se plaignent d’une absence de dialogue de la part de la direction, ils ont cependant été reçus par le directeur narbonnais, qui leur a fait des annonces. Des annonces non satisfaisantes pour les syndicalistes, car «portant sur des contrats précaires».

Ce vendredi, ce sera donc le deuxième jour de grève, et une nouvelle assemblée générale devrait décider de la suite du mouvement pour la journée de samedi. La distribution du courrier restera donc perturbée ce vendredi sur le Narbonnais.


Le chiffre : 4

Syndicats > Représentés. Si la CGT reste majoritaire, trois autres organisations syndicales étaient représentées hier : FO, SUD et CFDT.

(source : la Dépêche)

Une grève au tri-distribution du courrier narbonnais hier

La cessation de travail d'hier a perturbé la distribution du courrier sur une partie du Narbonnais./photo DDM, JMG.
La cessation de travail d’hier a perturbé la distribution du courrier sur une partie du Narbonnais./photo DDM, JMG.

Il n’y a pas eu de courrier ou très peu à Narbonne et dans une partie du Narbonnais desservie par le centre de tri de la route des Plages.

«Burn-out, arrêts maladie à répétition, fatigue physique et morale, l’impression de ne plus pouvoir faire son travail correctement» : c’est en ces termes que Fabrice Roussel, pour la CGT, décrit «une souffrance énorme au travail, avec des agents surchargés, des morceaux de tournées rajoutés». Voilà ce qui explique l’action menée hier au centre de tri de Narbonne, qui s’est concrétisée par un arrêt de travail de 25 agents. Une grève, qui entre dans le cadre d’un préavis plus général couvrant la zone Aude-Hérault-PO. «Par manque d’effectifs, parce qu’il faut faire des économies, on part sur des tournées que l’on ne connaît pas, les congés ne sont attribués parfois qu’au dernier moment, ou même pas attribués parfois. Il y a des cas de dépression nerveuse parmi les agents.» rajoute le délégué syndical. «Il y a des objectifs qui ne sont pas réalisables et qui entraînent parfois des baisses de notation, et celà peut aller jusqu’à des sanctions voire des blâmes. Celà, à cause d’une direction qui veut faire des gains de productivité pour servir nos actionnaires». Le syndicat qui souligne également le nombre d’heures supplémentaires qui se rajoute à la pression des conditions de travail qui se dégradent. Les agents demandent donc une augmentation des effectifs et déplorent le «manque de dialogue avec la direction».

L’action n’a duré qu’une journée et ne sera pas reconduite aujourd’hui. Mais d’autres actions ne sont pas à exclure, puisque le préavis général couvre trois départements pour une période assez longue.

Nous n’avons pas été destinataires, concernant la grève d’hier d’une communication particulière de la part de la Poste. Mais nos colonnes restent bien évidemment ouvertes aux différentes parties.

(source : la Dépêche)

BRAM : mal-être à la plate-forme de la Poste

Une partie des grévistes hier matin… à l'heure où débute la distribution du courrier./Photo DDM
Une partie des grévistes hier matin… à l’heure où débute la distribution du courrier./Photo DDM

Il y a près d’un demi-siècle, les PTT embauchaient chaque année plusieurs centaines de facteurs pour la distribution du courrier. Après avoir réussi le concours d’entrée, il fallait monter en région parisienne faire «ses classes», et attendre au moins cinq ans pour se rapprocher de sa terre natale par le biais de mutation si le concerné le souhaitait. Qu’il est loin ce temps… Aujourd’hui les PTT sont devenus la Poste et une entreprise où l’on parle évidemment de résultats… Une entreprise qui restructure, réorganise… pour faire toujours plus avec un minimum de moyens.

À la plate-forme de Bram, la dernière réorganisation (mise en place en novembre 2014) est très mal vécue et cela a amené une partie du personnel à déposer un préavis de grève depuis hier matin sous l’impulsion de la CGT. Hier matin on comptait un peu plus de 40 % de grévistes et Fabrice Roussel, le représentant du syndicat, nous expliquait : «Depuis novembre, les tournées ont été allongées pour tout le secteur de la plate-forme de Bram où arrivent et partent courrier et colis pour les communes du canton de Fanjeaux dont Bram, ainsi que Pexiora et Villepinte». «La qualité du service en souffre beaucoup, nous ne pouvons pas respecter le timing imposé, nous faisons de plus en plus d’heures supplémentaires, et malgré cela nous ramenons beaucoup de courrier». «Moralement, c’est difficile à supporter, les décideurs ne tiennent pas compte que nous sommes en milieu rural et qu’il faut du temps sur les routes pour assurer un service convenable, et que les nouvelles dispositions apportent des contraintes qui, elles aussi, demandent du temps». «Lorsqu’il y a eu les premières réorganisations, la direction avait promis de mettre en place une commission de suivi, nous attendons encore le bilan de celle-ci…».

C’est tout cela qui a amené une partie du personnel à débrayer pour une durée illimitée. La direction qui n’a pas pu nous recevoir rencontrait les représentants de la CGT hier après-midi. À l’heure où nous écrivons ces lignes nous ne savons pas s’il y a eu une avancée dans la négociation entreprise.

(source : la Dépèche)