La Poste Paris 13e : Pour l’emploi et le service public !

Les guichetierEs de trois bureaux de poste de Paris 13 (Jeanne-d’Arc, Patay et Rive-Gauche) sont en grève, à plus de 80 %, depuis le 7 septembre dernier à l’appel de Sud, CGT et FO.

Cette grève est particulièrement exemplaire à plus d’un titre. En effet, depuis près d’un mois, la mobilisation n’a jamais faibli et, chaque jour, les postierEs se rendent sur d’autres bureaux pour expliquer leurs revendications et se rassemblent pour rencontrer les usagerEs. Il est vrai que les sales coups de la direction frappent tout le monde.

Ces trois bureaux à caractère social sont en sous-effectif chronique et, pourtant, les patrons de La Poste veulent encore détruire quatre emplois de guichetierEs, soit près de 20 % des postes !

Vers la fermeture ?

Comme si cela ne suffisait pas, ils envisagent en plus de réduire les horaires d’ouverture, au grand dam des usagerEs ! Une mesure qui serait d’autant plus désastreuse que ce type de décision augure bien souvent la fermeture pure et simple du bureau. Il est d’ailleurs à noter que La Poste annonce déjà la fermeture de près de 30 bureaux dans la seule ville de Paris.

Comme trop souvent, et malgré la mobilisation, les patrons de La Poste font la sourde oreille et n’avancent aucune solution permettant une sortie de conflit. L’intersyndicale a alors décidé d’étendre la grève à l’ensemble des bureaux des 13e et 5e arrondissements. Ce renforcement de la mobilisation fera peut-être réfléchir dans les salons !

Cette grève doit être victorieuse. Cela serait un formidable encouragement pour touTEs les postierEs parisiens dans une période où de lourdes menaces s’amoncellent. Totale solidarité avec les grévistes du 13e !

(source : NPA)

Paris. La grève s’étend à la Poste

Les agents de trois bureaux de Paris 13e restent mobilisés contre les suppressions de postes.

 

Vingt-huitième jour de grève à La Poste. Depuis le 7 septembre, trois bureaux du 13e arrondissement de Paris, Jeanne-d’Arc, Rive-Gauche et Patay, sont mobilisés à plus de 80 % à l’appel de la CGT, de SUD et de FO contre les suppressions de quatre emplois. Comme l’explique Sylvie Amiot, de SUD postaux Paris, « cela équivaudrait à la disparition de 10 % du personnel !

Après négociation, la direction nous a juste proposé de conserver un poste et de rajouter des automates, ce n’est pas ça qui va améliorer la situation de ces bureaux de quartiers populaires déjà en sous-effectif ».

Les discussions sont donc au point mort avec la direction. Pour casser la fronde, La Poste n’a pas hésité à modifier les horaires d’ouverture des agences en question et à recruter en masse des intérimaires… Les syndicats l’ont d’ailleurs assignée au tribunal administratif pour entrave. « Quand un postier est malade dans un bureau, la direction refuse de recourir aux intérimaires, mais pour la grève, oui », s’indigne Sylvie Amiot.

Comme La Poste persiste à faire la sourde oreille, le mouvement au long cours s’étend. Un préavis de grève illimité est déposé aujourd’hui dans tous les bureaux du 13e mais aussi du 5e arrondissement. Les agences de ce dernier arrondissement étant touchées par la fermeture de Paris-Austerlitz (13e). Face à ces restructurations en cascade dans la capitale, les postiers se serrent les coudes. Un rassemblement est organisé aujourd’hui à 10 heures devant la mairie du 13e.

(source : l’humanité)

La Poste Paris 20e : grève contre un licenciement

Comme ils en avaient décidé en assemblée générale, la moitié des 150 facteurs de la poste principale du 20e arrondissement de Paris ont fait grève le 14 avril, rejoints par des collègues du 11e qui les côtoient dans les mêmes locaux. Ils entendaient s’opposer au licenciement d’un jeune collègue et montrer leur refus de voir la direction licencier pour le moindre prétexte.

Le mois dernier, ce facteur s’en était pris verbalement à une femme à laquelle il remettait du courrier, mais s’en était ensuite excusé, ce qui avait conduit cette femme à écrire à La Poste qu’elle ne souhaitait pas cautionner le licenciement du postier. Cela n’a pas arrêté la direction de La Poste : elle a même menti sciemment en inventant un « comportement agressif » de ce salarié.

En même temps, la protestation s’est amplifiée dans le bureau : pétition, délégation à plusieurs dizaines auprès de la direction locale puis de la direction centrale lors de la grève du 14 avril. Mais le licenciement a été confirmé.

Le lendemain 15 avril, une nouvelle assemblée générale a rassemblé une cinquantaine de facteurs, dont la moitié a encore voté la grève pour la journée, afin de « marquer le coup ».

Si la direction n’a pas reculé, les grévistes avaient montré leur détermination à ne pas se laisser faire et crié haut et fort que La Poste ne pouvait pas tout se permettre sans qu’ils réagissent.

(source : Lutte Ouvrière)

Paris : pas de courrier pour les habitants du XIe et du XXe ce jeudi

Illustration. La grève des facteurs touchera le XIe et le XXe
Illustration. La grève des facteurs touchera le XIe et le XXe (LP/Olivier Boitet)

Les habitants du XIe et du XXe, deux arrondissements dépendant du même centre de distribution de la Poste, rue de la Chine (XXe), risquent de ne pas voir de facteur, ce jeudi et peut-être au-delà.

Le syndicat CGT de ce centre courrier a déposé un préavis de grève illimité, pour protester contre le licenciement d’une jeune collègue en CDD. Selon le syndicat, la jeune femme a été licenciée suite à une altercation avec un usager, dont la victime aurait néanmoins reçu et accepté les excuses de l’employée. Les facteurs du centre du XXe prévoient de se rassembler devant leur centre de distribution dès 6 h 30 ce jeudi, et d’y tenir une assemblée générale.

(source : le parisien)

Réorganisation, suppression de postes : les facteurs défilent à Paris

  • Les postiers craignent notamment des fermetures de bureau.
    Les postiers craignent notamment des fermetures de bureau. 

A l’appel de Sud, ce mercredi, 120 postières et postiers en colère du département manifestent à Paris. La grève se poursuivra jeudi à Nantes dans certains centres.

Postier le soir aussi

C’est l’un des griefs du syndicat Sud, l’organisateur de la manif du 23 et de la grève illimitée. Depuis septembre, la Poste teste, dans l’agglomération nantaise, des livraisons tardives de colis jusqu’à 20 h 30. Des horaires qui ont fait tousser les postiers. « Pour trouver le client chez lui, mais on ne fait pas toute la ville, les quartiers HLM en sont exclus. C’est à la carte, ironise Thierry Gruget, secrétaire départemental Sud PTT. Normalement, la Poste est là pour assurer le service public pour tous. »

Les guichetiers deviennent des chargés de clientèle

La Poste met le paquet sur la banque postale. Dans les agences dotées de machines, le client est désormais prié d’affranchir seul ses lettres, ses plis recommandés, d’acheter ses timbres. « Les guichetiers deviennent des chargés de clientèle, pour ouvrir des comptes et proposer des produits bancaires, regrette Thierry Gruget. La Poste devient une banque comme une autre. On fait des clôtures d’office si les découverts sont importants. » Un agent dit recevoir chaque jour des clients qui demandent seulement des découverts de 50 €. « On doit systématiquement refuser si la personne a peu de ressources. »

Des bureaux ferment

Selon les chiffres de Sud, la Loire-Atlantique et la Vendée ont perdu 1 000 postiers en dix ans. En 2014, 120 bureaux de poste ont fermé. « Sinon, ailleurs, on réduit les horaires d’ouverture, 150 heures en moins en 2015. » Surtout dans les petites communes rurales. « On craint maintenant des fermetures en ville, dans certains quartiers ».

Grève à Nantes jeudi

Ce mercredi, ils défilent à Paris. Par ailleurs, les factrices et facteurs des centres courrier de Nantes Rollin, place Daubenton, font savoir qu’ils seront en grève illimitée à compter du jeudi 24 mars, à l’appel du même syndicat. Ils dénoncent un projet de la Direction de la Poste de supprimer, début septembre, 15 emplois sur 80 que compte ce centre courrier.
(source : Ouest France)

Paris 5 : grève les 2 et 3 juillet

Les agents de Paris 5 en ont marre d’être traités comme des chiens, sans aucune considération pour leur travail.
Le 25 Juin 2015, une vingtaine d’agents ont débrayé pour exprimer leur mal-être au travail. Le mépris est tel dans ce bureau que le directeur a refusé de recevoir les représentants du personnel.

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(source : SUD postaux 75)

Mobilisation inédite dans les bureaux de Poste de Paris 18eme

Lundi 15 juin, dans le cadre d’un préavis illimité déposé par Sud et la CGT, un mouvement de grève a touché plusieurs bureaux de poste du 18eme arrondissement de Paris. 

Cette mobilisation inédite des guichetiers, des caissiers et, fait notable, des conseillers bancaires, a été majoritaire dans huit établissements : Bichat, Ney, Montmartre, Porte de la chapelle, Porte d’Aubervilliers, Tristan Tzara, Vauvenargues, et Marx Dormoy. Une assemblée générale d’une quarantaine de grévistes s’est tenue pour discuter des revendications (comblement des emplois vacants, maintien de l’emploi, remplacement des toutes les absences, arrêt des réorganisations et des passages en ESCI, c’est-à-dire en agence postale sans guichets, remplacés par des ilots et des automates). Cette réunion a été l’occasion de se rencontrer, ou se retrouver, mais aussi de renforcer les liens en comprenant d’un coup la force collective potentielle que représente l’unité des bureaux à l’échelle ne serait-ce que d’un arrondissement.

De nombreux usagers ont marqué leur solidarité en signant massivement une pétition de soutien ou en participant à un rassemblement devant la mairie. Le conseil municipal, sur proposition du groupe communiste a adopté un vœu en faveur des postiers. Face au refus attendu de la direction d’ouvrir des négociations globales sur le sujet, au troisième jour de grève, la vingtaine de grévistes réunis a décidé majoritairement de reprendre le travail, afin de se réserver pour la suite. Ils ont aussi rédigé un appel commun destiné à tous les collègues du 18ème proposant de rester mobilisés, vigilants et de maintenir un contact étroit pour préparer la suite. La grève a continué toute la semaine à Paris Bichat sur des considérations plus locales.

De ce mouvement commun inédit est ressortie l’envie de se battre dorénavant ensemble, une combativité renforcée, de la bonne humeur… et plein de bonnes blagues sur la direction !

(source : NPA)

Echos des mobilisations à La Poste

Diverses mobilisations ont lieu contre les suppressions de poste, les dépassements d’horaires et les réorganisations.

Dardilly (69)

Lors des négociations liées au dépôt d’un préavis de grève par SUD, les facteurs de Dardilly ont obtenu exactement les mêmes garanties qu’il y a 4 ans (où grève reconductible de plusieurs semaines). Malgré 4,4 suppressions d’emplois (qui touchent principalement les services autres que les facteurs eux-mêmes), les collègues conservent le paiement des dépassements horaires, et obtiennent le maintien de leur régime de travail, sans possibilité de changement des jours de repos. Vendredi la direction disait « on lâche rien » et lundi matin, ils ont tout lâché. Rumeurs de possibles mouvements dans le 01 et le 42… Peut-être que la direction a eu peur de l’effet de contagion alors qu’elle était de toute façon parvenue à supprimer des emplois ?

La Réunion

L’intersyndicale Sud PTT, CGTR PTT et FO COM a déposé un préavis de grève illimitée concernant l’ensemble du personnel du centre courrier de Saint-Denis pour ce mardi 16 juin 2015, pour protester notamment contre le manque de personnels, et contre la discrimination envers les grévistes.

Nancy

Une grève reconductible a commencé lundi à Nancy (le centre dessert Tomblaine, Jarvile, Laneuveville , Art-sur-Meurthe, Malzéville et Nancy) à l’appel de Sud-CGT-FO. Plus de 50% de grévistes, le piquet de grève a regroupé 100 personnes. La grève a été reconduite à l’unanimité pour demain mardi 16 juin 2015.  Un barbecue a eu lieu mardi 16 juin midi devant le centre de distribution de Lobau. Une réunion entre la direction de l’entreprise a eu lieu lundi à 12h30 à Lobau.

Les postiers se battent contre la casse du métier de facteurs, la fermeture du Centre Lobau, la dégradation des conditions de travail des postiers, entre autre par la mise en place d’une pause méridienne non payée qui allongera la durée de travail des agents et retardera la distribution du courrier, la suppression massive des positions de travail et d’emplois.

Paris 18 (guichets)

Les postiers de 5 bureaux de Paris 18ème (Bichat, Montmartre, Porte de la Chapelle, Vauvenargues et Marx Dormoy) ont décidé lundi la reconduction de la grève au lendemain, pour faire face à la suppression de postes. Appel SUD-CGT. Ils étaient 40 en AG ce matin, après s’être rassemblés devant la mairie du 18ème, juste à côté du centre de distribution.

A Bichat, ce sont même les conseillers bancaires qui se sont joints au mouvement, dont l’objectif est d’empêcher 3 suppressions d’emplois, l’automatisation et l’externalisation d’une partie de l’activité et la fermeture d’une annexe. Nouveau rassemblement à 17h aujourd’hui, avec 50 personnes, plutôt des soutiens (usagers, élus, militants d’autres centres). CGT plus présente que SUD, du moins dans le rassemblement du soir. Possibilités d’extension sur au moins un autre bureau guichet du 18ème.

Montmartre, Bichat et Vauvenargues toujours en grève, reprise à Marx Dormoy. 20 collègues en AG mardi matin. Les grévistes ont été reçus par la direction qui ne lâche rien pour l’instant.

Paris 15

Fraîchement débarquée à Paris 15, la nouvelle direction a décidé de revenir sur l’un des acquis des 51 jours de grève de 2014. Elle veut faire sauter la limitation des OS (recommandés, lettres suivies limités à 35 le lundi, 40 en semaine et 32 le samedi). En parallèle, La Poste organise l’avis d’office des lettres recommandées de syndics. Délégation de masse prévue cette semaine SUD-CGT. Poursuite disciplinaire contre le secrétaire de section CGT.

Vendée

En Vendée, préavis illimité départemental SUD sur 12 sites (plus des préavis locaux CGT sur certains centres) à partir de lundi 15, 60% de grévistes ce jour à Challans, 75% à Aizenay. Manif à Challans. La grève a été reconduite sur les deux centres.

Manif contre la répression à la direction départementale de Nantes le 23 juin à l’appel de SUD 44-85.

A Aizenay, victoire des grévistes au bout du 2ème jour de grève : retrait de la pause méridienne, baisse de 14 à 10 semaines de sécabilité, 0,5 emploi réinjecté pour les nouveaux services, 21 promotions en 1.3 dont 18 à l’ancienneté sur 2 ans dont 10 à la mise en place de la réorg. Challans toujours en grève, refus de négocier de la boîte.

Bouches-du-Rhône

Vendredi 12 et samedi 13 juin, les bureaux de Marseille 13, Marseille 15 et Allauch ont débrayé majoritairement, contre les restructurations et la dégradation des conditions de travail. Lundi 14, c’était au tour de Martigues/Port de Bouc de partir en grève très majoritaire. Des AG ont eu lieu dans plusieurs autres centres de la région marseillaise… 3 autres centres sont susceptibles de partir en grève lundi prochain. La direction cède sur les exigences des grévistes au bout du 2ème jour de grève à 80% pour Martigues/Port de Bouc. Lundi, préavis ilimité à Aix PPDC, PPDC Les Docks et PPDC Rognac.

Drôme-Ardèche

Sur la plateforme courrier de Beaumont-lès-Valence, mais aussi du côté de Romans et de Tournon, les facteurs ont cessé le travail. Le piquet de grève le plus important se situe du côté de Beaumont-lès-Valence avec 70 à 80% de grévistes selon la CGT, 29% selon la direction.

À l’origine du mouvement, la nouvelle organisation imposant aux facteurs une pause méridienne de 45 minutes, rallongeant leur tournée, ainsi que le principe de sécabilité en cas d’absence d’un facteur, les autres devant se répartir sa tournée. Également, sur la plateforme courrier de Beaumont, le déménagement et la réorganisation du travail passent mal. Aujourd’hui en fin de matinée, une délégation de grévistes a été reçue par le chef d’établissement de Beaumont. Entrevue qui n’a pas abouti. Les grévistes décidant la reconduction du mouvement pour demain. (source Le Dauphine.com du 15 juin 2015, un reportage aussi sur France 3).

(source : NPA)

Les postiers du 18e arrondissementt de Paris contre un service public à deux vitesses

Une partie des agents de l’arrondissement sont en grève contre la transformation de leurs bureaux de poste en agences commerciales, entraînant une perte d’accessibilité pour les populations les plus modestes.
Debout sur les marches de la mairie du 18 ème arrondissement de Paris, place Jules Joffrin, le postier Olivier Besancenot énonce les bureaux de poste en grève. « 100 % du personnel à Bichat, 100% à Château Rouge, 80 % à la Chapelle, à Marx Dormoy, rue Vauvenargues… » Si la mobilisation à l’appel de la CGT et de Sud prend une ampleur inédite dans ces quartiers populaires de la capitale, c’est que l’offre de service public postal de proximité se délite. A Bichat et à Château Rouge, trois et cinq emplois seront respectivement supprimés dans ces bureaux transformés au passage en Espaces service client intégral (ESCI), c’est-à-dire en agences commerciales. Le nombre de guichets sera réduit et les usagers, poussés à utiliser des automates pour le courrier comme pour les opérations bancaires. Cette mutation permet à La Poste de supprimer des emplois, plus de 80 000 sont déjà prévues d’ici 2020. Elle vise aussi à sélectionner les utilisateurs des bureaux. Comme l’explique Guillaume Blanchard, de la fédération Sud-PTT, ce qui importe pour l’entreprise, « c’est l’attractivité du réseau. Seules les personnes avec des « patrimoines » seront accueillies par un agent. La Poste essaie de se rapprocher des professions libérales, des entreprises… Pour l’enseigne, les gens qui viennent retirer 20-30 euros par jour ne doivent plus occuper le temps des guichetiers. Les bureaux ne joueront plus leur rôle social.»
Les bureaux sont divisés en trois catégories à La Poste : les « patrimoniaux », les plus rentables, les « professionnels » et enfin, ceux qui reçoivent les publics « fragiles », loin d’être la priorité du groupe… Derrière leur côté design, ces ESCI scellent donc la volonté d’écarter les populations les plus pauvres.
Pourtant, ce passage en agence commerciale n’a pas toujours été couronné de succès. « Il y a un an, à Marx Dormoy, le changement s’est soldé par une catastrophe, explique Olivier Gault, délégué CGT sur les bureaux parisiens, un seul guichet est resté ouvert au lieu de deux. Comme les gens ne savent pas forcement se servir d’une carte de retrait pour les automates, oublient leur code, il y a quand même la queue au guichet. Les usagers se sont aussi reportés sur d’autres agences. »
Le besoin d’un service public à visage humain reste plus que nécessaire dans ces quartiers populaires. Comme l’explique Olivier Besancenot, guichetier dans le bureau de Bichat et syndicaliste Sud-PTT. « Les gens viennent du 18 ème et de Saint-Ouen parce qu’il y a un service spécifique, les Points information médiation multiservices « Pimms » (NDLR : un dispositif pour une meilleure prise en compte des populations vulnérables). Des personnes jouent un peu le rôle d’assistante sociale, aident les usagers dans leurs démarches. Ce service est en partenariat avec la mairie, elle ne peut pas ignorer ce qui se passe. » Pour le leader du NPA, qui risque aussi de perdre son poste dans cette histoire, « La Poste doit au contraire recruter. »
Cette transformation de leur bureau, les agents ne veulent même pas en entendre parler. Avec cette restructuration, à Bichat, ils seraient amenés à tourner sur trois agences différentes. Pour Nathalie (1), guichetière, en grève pour la première fois de sa carrière, « tous les matins, avant l’ouverture à 8 heures, il y a déjà du monde pour retirer de l’argent ou payer les factures. En temps normal, deux guichets sur quatre sont ouverts. Et ce n’est pas assez… »
A 17 heures hier, un rassemblement avec des élus, notamment Ian Brossat, adjoint PCF à la maire de Paris et conseiller du 18 ème, des postiers et une vingtaine d’usagers s’est tenu devant la mairie juste avant le conseil d’arrondissement. Le groupe communiste y a déposé un vœu pour le maintien du service public postal dans le 18 ème. En attendant, la lutte continue ce mardi. Pour Nicolas Bonnet-Ouladj, président des élus communistes au Conseil de Paris et de la commission de présence postale départementale, « il ne peut pas y avoir une poste à deux vitesses, qui s’adapte en fonction des territoires et des personnes ».
(1)    Le prénom a été changé.
(source :Humanité)

Les postiers du 10e en grève illimitée

À la suite de la fermeture de la Plate-forme de Distribution du Courrier du 10ème arrondissement, les facteurs et l’ensemble du personnel de ce secteur sont en grève illimitée à partir du lundi 23 mars.

Un piquet de grève a lieu chaque matin, devant le centre de La Poste du 18 boulevard de La Chapelle, Paris 18ème. (métro Stalingrad ou La Chapelle)

Ce préavis de grève est motivé par les revendications suivantes :

- Versement d’une prime de déménagement de 2500 euros
- Création de tournées lignes et piétonnes supplémentaires
- Arrêt des sanctions et des pressions envers le personnel
- Arrêt d’un management générant stress et souffrance au travail, et arrêt des contrôles médicaux à domicile
- Arrêt des pressions sur les objectifs de vente
- Obtention de vestiaires conformes au code du travail
- Consultation systématique du CHSCT [1] avant toute modification de tournée

Le tract de SUD Poste :

Pourquoi faire grève ?

Le déménagement de Paris X il y a un an, était une obligation financière pour que la Poste survive, dixit notre direction. Aujourd’hui, le site de Magenta ne sera surement pas vendu mais probablement transformé en point de logistique du dernier Km.

On nous aurait menti ???

Le changement de site n’est que le début d’un nouveau projet de notre direction. Il est à craindre suite au déménagement que la Poste essaie de nous imposer une organisation innovante (distri mixte avec pause méridienne, distri bin : partage des véhicules en zones périphériques, etc…). Le but de toutes ces nouvelles organisations est de rendre le facteur corvéable à merci avec de nouvelles suppressions d’emplois et une adaptabilité des horaires au mépris de nos conditions de vie et de travail.

Nous avons pu constater à chaque réorg et pour ce projet de déménagement que la Poste impose ses projets balayant le dialogue et l’écoute de son personnel. Par contre les luttes payent : pour preuve, La Poste n’a jamais réussi à imposer « facteur d’avenir » à Paris X face à des mobilisations importantes de son personnel. Il est nécessaire de montrer à la boite que nous restons unis et solidaires pour défendre notre métier, nos conditions de travail contre ses attaques.

Alors Lundi, oui nous irons à Villette, mais resterons devant le centre.
Prouvons que Paris X reste mobilisé face, au mépris de notre direction et à son dénigrement des instances représentatives du personnel.

Notes

[1Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail

(source : paris-lutte)