Ce matin, les facteurs de Gourdon, en grève depuis le 29 janvier, ont repris le chemin du travail, suite au protocole signé hier après-midi à Cahors entre les syndicats CGT et Sud, et la direction de la Poste. Plusieurs heures de négociations ont encore été nécessaires pour parvenir à un accord sur les conditions de reprise du travail et ainsi mettre un point final à un conflit social historique de 50 jours. «Nous sommes contents et soulagés, commentait hier en sortant de la réunion, Gérard Surret, délégué CGT FAPT. On est surtout contents de revoir les usagers que l’on remercie pour leur patience». Les grévistes qui ont fait bloc sont fiers d’être allés ensemble au bout d’un combat qui les aura rapprochés mais qui laissera des traces. «On n’est plus dix-huit, on est plus qu’un» résumait Emmanuelle Ciprès. Tous, hier, tenaient à saluer la mémoire de Jocelyne, leur collègue qui s’est suicidée l’an dernier.
De son côté, «la Poste se félicite de cette issue et tient à saluer le travail du médiateur qui a su créer les conditions d’un accord conforme aux intérêts des deux parties». La direction tient à rappeler les points essentiels du protocole : l’aménagement de l’organisation du travail à la distribution, le comblement des deux postes vacants et le recrutement d’emplois d’avenir (une transformation de CDD en CDI au mois de mars, un contrat en alternance transformé en CDI au mois d’avril et deux agents en emploi d’avenir, chaque année, durant trois ans), le renforcement des moyens de remplacement pour couvrir les absences prévisibles, sans oublier la mise en place d’une commission de suivi locale. En attendant un retour à la normale qui prendra du temps, des mesures de continuité de service sont encore mises en place aujourd’hui en Bouriane pour assurer la distribution du courrier.
(source : la Dépêche)