HAUT-DOUBS : MOUVEMENT DE GRÈVE À LA POSTE

Mobilisation ce jeudi.

Haut-Doubs : Mouvement de grève à la Poste

 

Le syndicat Sudptt fait savoir qu’il a déposé un préavis de grève pour la journée du mercredi 23 novembre sur l’ensemble des établissements courrier de Pontarlier, Mont d’Or Pays de Courbet.

Par ce préavis, les agents des sites de distribution de Pontarlier, Ornans, Levier, Frasne, et des Hôpitaux-neufs veulent dénoncer « la dégradation de leurs conditions de travail et leur souffrance au quotidien causée par le management de la peur, la menace de sanction de l’équipe managériale en place ».

La Poste mise en examen pour travail dissimulé par un juge d’instruction de Besançon

La Poste mise en examen à Besançon pour travail dissimulé.
La Poste mise en examen à Besançon pour travail dissimulé. © Maxppp – OLIVIER BOITET

Le début de la procédure remonte à 2010, mais la mise en examen a été confirmée par un arrêt de la chambre de l’instruction du tribunal de Besançon en avril. La Poste est accusée de travail dissimulé : l’entreprise n’aurait pas respecté la durée normale de travail des facteurs.

La Poste est mise en examen par un juge d’instruction bisontin pour exécution d’un travail dissimulé et obstacle à l’exercice des fonctions d’un inspecteur du travail. Les faits sont déjà anciens, la procédure date de 2010 et la mise en examen de juin 2015. Cette mise en examen concerne le travail des facteurs, qui, officiellement, font leur tournée entre 6h et 13h.

Mais, l’inspection du travail l’avait déjà constaté à l’époque, leur tournée est souvent plus longue, surtout pour les remplaçants qui changent régulièrement de secteur et doivent réapprendre les nouveaux circuits. Ils font donc des heures supplémentaires pour finir leur tournée, mais elles ne seraient pas payées. Il n’y a pas de pointeuse pour les comptabiliser. Des heures non payées c’est du travail dissimulé, autrement dit au « noir ». A cela s’ajoute, selon le syndicat SUD-PTT, la souffrance au travail dont se plaignent beaucoup de salariés.

J’étais en larmes dans la rue » – Jean-Christophe, facteur remplaçant à Besançon

Jean-Christophe est l’un de ces facteurs remplaçants, il est en arrêt maladie depuis la semaine dernière. Il a craqué à plusieurs reprises : « J’étais en tournée voiture et j’avais des colis, y en avait partout… Et j’ai ouvert le coffre arrière, il était 12 heures et je me suis rendu compte que j’allais encore finir à point d’heure. Je n’ai plus pu sortir une lettre, ou un paquet. J’étais effondré, j’étais en larmes dans la rue. Et un collègue passait par là, il s’est rendu compte de la situation et il est venu m’aider. Mais je ne pouvais plus avancer. »

Facteur remplaçant, cela veut dire que Jean-Christophe n’a pas de tournée fixe. A chaque mission, les repères changent, impossible d’avoir des réflexes. Résultat : des journées à rallonge et des heures supplémentaires non comptabilisées. « On a une fatigue physique et psychologique qui est terrible, et on rentre dans un procédé insupportable, où on n’a ni retour ni reconnaissance« .

La Poste ne souhaite pas s’exprimer

Malgré les sollicitations de la rédaction de France Bleu Besançon, La Poste a fait savoir qu’elle ne souhaitait pas « commenter cette procédure en cours ».

« Je me suis assis sur mon siège et j’ai pleuré. Je ne pouvais plus rien faire. » Jean-Christophe, facteur remplaçant à Besançon

MONTBÉLIARD : JOURNÉE DE GRÈVE À LA POSTE HIER

Distribution de tracts, hier matin, dans la rue piétonne à Montbéliard. Photo A.B.

Distribution de tracts, hier matin, dans la rue piétonne à Montbéliard.

LE PROJET DE LOI El Khomri sur le travail était dans le viseur de la CGT FAPT (Fédération des salariés du secteur des activités postales et de télécommunications), mais pas seulement. Le préavis de grève, lancé hier à l’échelle de la Franche-Comté par l’organisation syndicale, portait plus généralement sur les évolutions en cours (réorganisation du travail) au sein de La Poste « qui est de moins en moins capable de remplir ses missions de service public », dénonce Catherine Stolarz, secrétaire générale de la CGT FAPT du Doubs. « Entre 2010 et 2015, la direction a supprimé, en Franche-Comté, 544 emplois, soit une centaine par an. Cela correspondant à 15 % de ses effectifs » (3.584 salariés en 2010 ; 3.040 en 2015).

Sur ces 544 suppressions d’emplois, 388 concernent le courrier (tri et distribution). « La Poste ne veut plus assurer la distribution du courrier à J + 1, mais à J + 2, + 3, + 4 voire + 5 jours. Les tournées des facteurs sont remaniées et allongées. Leur charge de travail s’alourdit. Les heures supplémentaires, qui plus est, ne sont pas payées. Il y a de plus en plus de souffrance au travail, les arrêts maladie se multiplient. »

« L’avenir est désespérant »

Pour cette syndicaliste, « l’avenir est désespérant. Sur les 193 bureaux de poste existant à ce jour en Franche-Comté, il ne devrait plus en rester que 65 en 2017 ».

Pour réduire leur nombre (et faire des économies), la direction de La Poste pousse les municipalités à prendre le relais en ouvrant des agences postales communales (APC). « À Dasle par exemple, le maire s’y refuse catégoriquement, il résiste », poursuit-elle. « On le surnomme d’ailleurs le Gaulois. Savez-vous ce qu’a fait notre direction ? Elle a modifié et limité les horaires d’ouverture. » Pis, « ces horaires ne sont pas du tout adaptés aux besoins des usagers. La fréquentation du bureau baisse. C’est une façon pour elle de l’étouffer, de le tuer à petit feu. »

Pour la CGT, cette politique est une hérésie. « Un bureau de poste, c’est la garantie de vrais services de proximité, en ville comme en zone rurale, c’est du lien social. » Catherine Stolarz ajoute : « La Poste se sert d’ailleurs de ce lien social pour créer de nouveaux services, payants il va de soi : installation de la TNT, distribution des courses, aide au remplissage d’un document administratif… Aujourd’hui, il arrive à certains facteurs d’apporter une baguette à une personne âgée isolée ou handicapée. Demain, ce genre de geste de solidarité sera facturé. »

(source : Est Républicain)

BESANÇON : PRÉAVIS DE GRÈVE DES POSTIERS POUR MERCREDI

A Besançon, les postiers se retrouveront devant la Poste de Palente. Photo d'archives Nicolas BARREAU

A Besançon, les postiers se retrouveront devant la Poste de Palente. Photo d’archives Nicolas BARREAU

LES SYNDICATS CGT et Sud appellent tous les postiers de Franche-Comté à une journée de grève ce mercredi. Leurs motifs de mécontentement sont « nombreux » : « dégradation des conditions de travail, du fait principalement du manque d’effectifs dans tous les services, et des suppressions d‘emplois […] ; dénonciation du recours massif par La Poste à des intérimaires en lieu et place de personnels titulaires (la CGT demande l’embauche de ces personnels) et la casse du service public postal : fermeture de la PIC (plate forme industrielle courrier) de Besançon […], fermeture des bureaux de poste (guichets) de proximité […] à la ville comme à la campagne, dégradation dans les services de distribution du courrier (tournées non assurées tous les jours, instances éloignées des bureaux de proximité, manque de temps aux facteurs pour faire leur distribution…, retards dans la distribution…) ». Mais également « alors que La Poste a réalisé des bénéfices records en 2015 (635 millions d’euros, en hausse de 23,9 % sur l’année précédente), les salaires des postiers n’ont pas bougé. »

Deux actions sont prévues : un rassemblement-débat des postiers du secteur d’Audincourt autour d’un casse-croûte revendicatif, à partir de 8 h 30 à l’Union locale, avant une distribution de tracts dans la rue piétonne de Montbéliard et une distribution de tracts devant la Poste de Besançon Palente et sur le marché de Palente à partir de 10 h.

(source : l’est républicain)

BESANÇON : LES POSTIERS DE LA PLATEFORME COURRIER, EN GRÈVE, NÉGOCIENT LEURS FUTURES AFFECTATIONS

Plusieurs salariés étaient en grève ce vendredi matin. DR

LES SYNDICATS Sud-PTT, CGT et FO ne se font plus aucune illusion sur la plateforme industrielle du courrier (PIC) de Besançon : elle fermera. « Depuis près de trois ans, nous militons plutôt pour que les 190 salariés qui restent soient reclassés au mieux et puissent intégrer un poste en rapport avec leur grade, sans être obligés de déménager », explique Julien Juif, délégué Sud-PTT.

La grève de ce vendredi, organisée symboliquement contre le transfert intégral du traitement courrier à Dijon, avait surtout pour but de rappeler à la direction qu’il y a encore des cas personnels à considérer. « Une cinquantaine de postiers resteront en place ici pour le service ‘’voitures jaunes’’ chargé de la collecte et du contrôle courrier », poursuit le syndicaliste.

« 5 000 € bruts pour déménager à Dijon, c’est insuffisant »

Quant aux 140 autres salariés, « ils ne savent pas du tout à quelle sauce ils vont être mangés. La direction leur propose une prime de 5 000 € bruts pour déménager à Dijon. C’est insuffisant, estime le délégué syndical. D’autres sont en début de liste des priorités parce qu’ils ont des enfants entre 6 et 16 ans. Que fait-on de ceux qui ont des enfants plus grands encore à charge ? Que fait-on de l’ancienneté et des grades lorsqu’on propose un poste de facteur à ceux qui ne connaissent pas ce travail ? », s’interroge Julien Juif qui a demandé au responsable des ressources humaines de reporter le comité technique. Ce qui a été refusé. « Il sait très bien que deux syndicats s’apprêtent à signer l’accord social. Ils représentent 33 % du personnel et cela suffit à la direction pour le valider. Elle considère qu’elle n’a rien à négocier avec nous. Nous sommes d’un avis contraire. Nous tiendrons bon pour obtenir de véritables négociations. Ceux qui vont se retrouver sans affectation à fin mars 2016 feront entendre leurs voix. »

(source : Est Républicain)

Grève de la poste : le personnel souhaite de « vraies propositions de reclassement »

Le personnel en grève de la plateforme industrielle de courrier (PIC) de Besançon s’est rassemblé dans la matinée du vendredi 2 octobre 2015 devant leurs locaux pour exprimer leur colère d’être « laissé pour compte dans les projets de la Poste ».

Selon les représentants du syndicat SUD PTT du Doubs « depuis que la Poste a annoncé la fin de toute activité de la PIC à Besançon pour fin mars 2016, le personnel est dans l’incertitude de son avenir professionnel à la Poste« .

Les représentants de la Poste, de la direction de la PIC et de la direction régionale,  avancent à « marche forcée pour obtenir la signature d’un accord sur le déroulement de la fermeture du centre« . Les syndicats SUD, CGT et FO ont demandé un « délai raisonnable afin de pouvoir négocier des conditions correctes de mobilité fonctionnelle et géographique pour le personnel » afin de trouver des « vraies propositions de reclassement pour l’ensemble du personnel« . Le personnel de la PIC et les syndicats resteront mobilisés pour « faire entendre leurs revendications« .

(source : ma commune)

Fermeture de la PIC de Besançon

Communiqué de SUD PTT 25

Nous apprenons par M. Lemaire, Directeur Régional du Courrier, que la plateforme industrielle courrier (PIC) de Besançon va fermer et que le site regroupera l’ensemble des services courrier-colis de la zone « grand Besançon ville ».

La plate-forme regroupera l’ensemble des factrices et facteurs travaillant actuellement à Besançon Albert Thomas et Besançon Barlot, les 2 sites courrier de Besançon.

La Poste annonce « la création d’une plateforme courrier », alors que c’est la fin de la PIC, et une destruction d’emplois conséquente : aujourd’hui, 171 agents travaillent à la PIC, demain, 250 agents au total en ayant intégré les 200 agents des 2 sites bisontins. Pour le personnel, c’est un nouveau coup de massue, car c’est l’annonce sans ménagement de la disparition de nombreux emplois ! Avec le départ annoncé aujourd’hui des flux courrier du Doubs et de la Haute Saône, plus aucun flux courrier ne sera traité à Besançon (traitement à Dijon).

La Poste avait déjà en 2014, de façon la plus opaque possible, transféré les flux du Jura et de Belfort,et incité les agents de la PIC à « choisir » de devenir facteur ou factrice,tout en niant toute annonce de fermeture du site. Le syndicat SUD a alerté à plusieurs reprises la municipalité de Besançon, avec une demande d’intervention des élu-es pour la protection d’un service postal de proximité et de qualité. Nous constatons que cela aura été sans succès.

SUD dénonce la manière d’agir de la Poste franc-comtoise et de la Directrice de la PIC, qui assène ses informations aux agents et aux organisations syndicales sans aucun ménagement et au dernier moment, le jour même où elle fait une conférence de presse . Nous constatons une fois de plus l’absence de transparence dans le dialogue social et le mépris dans lequel la Poste tient le personnel et ses représentant-es. Tandis que la Poste communique sur ses mesures innovantes, concernant le numérique et le développement responsable, le courrier va à nouveau se promener dans toute une large région avant d’être distribué. Les agents aussi vont devoir allonger leurs déplacements pour se rendre au travail, voire déménager, c’est un transfert de charge de l’employeur la Poste vers son personnel. Quel que soit l’emballage dans lequel on nous sert cette nouvelle restructuration des services du courrier en Franche-Comté, cela signifiera moins d’emplois et moins de vie dans la région.

Le syndicat SUD mettra tout en œuvre pour préserver à la fois les emplois et la qualité du service postal aux usagers.

(source : Sud PTT)

Grève à La Poste : les facteurs ont repris le travail « dépités » mais ne vont pas s’arrêter là…

Après 15 jours de grève, les facteurs grévistes de Valdahon, Morteau, Maîche et Pierrefontaine-les-Varans ont repris le travail ce lundi 9 mars 2015. Malgré les demandes de négociation auprès de la direction de La Poste, les salariés n’ont rien obtenu.

« Nous avons repris le travail, dépités » nous confie Boris Jacquet, membre du syndicat Sud PTT du Doubs. « Il n’y a eu aucun rapprochement avec la direction, les agents se sont lassés de cette attitude » explique-t-il. Julien Juif, délégué Sud PTT du Doubs, ajoute que certains facteurs ont perdu « 600 euros sur leur salaire s’élevant en moyenne à 1.200 euros » après ces deux semaines de grève.

« C’est inadmissible »

Le délégué du syndicat nous explique qu’« il est inadmissible que les facteurs de Valdahon, Morteau, Maîche et Pierrefontaine-les-Varans ne bénéficient pas des mêmes conditions de travail que leurs collègues de Haute-Saône ou du Jura ». En effet, leur nombre de jours en sécabilité (répartissions de la tournée d’un collègue absent dans un secteur pour un groupe de facteurs) est toujours de 160 « tandis que dans les autres départements de Franche-Comté, il est 120, 90 ou même 70 » relève Julien Juif.

Reprise de la grève aux élections départementales…

Toutefois, le syndicat et les facteurs n’ont pas l’intention de baisser les bras. Ils songent à reprendre la grève lors des élections départementales. « Ça fera peut-être réagir certains partis de ne pas voir arriver leur profession de foi dans les boîtes aux lettres » se demande Julien Juif.

(source : Ma Commune)

GRÈVE DE FACTEURS DU DOUBS : TREIZE JOURS POUR RIEN

Le 3 mars dernier, les grévistes avaient manifesté devant la direction régionale de La Poste à Besançon. En vain. Archives ER

Le 3 mars dernier, les grévistes avaient manifesté devant la direction régionale de La Poste à Besançon. En vain. Archives ER

Retour à la normale pour les facteurs rattachés à la « plaque » de Valdahon (selon le jargon maison…) La grève menée durant 13 jours a pris fin ce lundi.

La « plaque » concerne 4 bureaux, à Valdahon, Pierrefontaine-les-Varans, Morteau et Maîche. La grève, lancée par le principal syndicat des postiers dans le Doubs, Sud-PTT, trouvait son origine dans le dispositif dit de « sécabilité ». Soit le fait, pour un groupe de facteurs d’un secteur donné, de se répartir la tournée d’un de leurs collègues absent.

Pour la direction de La Poste, le nombre annuel de jours de sécabilité peut atteindre, sur cette « plaque », le chiffre de 160. C’est trop pour Sud, qui met en avant des conditions de travail « dégradées » par ce dispositif. Or la direction assure ne pas avoir d’autre choix, en raison, notamment, de la baisse du trafic postal « classique », due au développement du courrier électronique.

« On a proposé 125 jours de sécabilité, comme cela se pratique ailleurs dans le département. C’est moins en différents points du Jura. Exemples : sur un site, l’on a relevé 90 jours, et même 70 sur un autre », souligne Julien Juif, délégué syndical.

Les deux parties se sont livrées durant deux semaines à une « guéguerre » des communiqués sur la participation au mouvement.

La direction n’a-t-elle pas fait… semblant de croire que l’appel à la grève était départemental (alors qu’elle ne concernait que les 4 bureaux mentionnés ci-dessous), de façon à annoncer des taux de grève proches de 0 % ? « Non, nous avons donné des pourcentages en lien avec le secteur concerné », assure son service de communication. Pas d’accord, Julien Juif, pour qui, certains jours, le taux d’adhésion fut proche de 50 %.

Au bout du compte, zéro égale zéro. Y compris, déplorent les militants de SUD, de la part des élus politiques. « Ils ne se sont pas manifestés, sauf le maire de Besançon qui nous a reçus très brièvement. »

Du coup, le préavis de grève n’a pas été levé. « Nous n’excluons pas de reprendre le mouvement quand il faudra distribuer le matériel électoral pour le scrutin des départementales, à la fin de ce mois. »

Quant aux jours de grève, leur retrait sur les salaires se fera de façon échelonnée, à raison de 3 ou 4 jours déduits par mois. Comme l’exige le droit du travail.

(source : Est Républicain)