Le 3 mars dernier, les grévistes avaient manifesté devant la direction régionale de La Poste à Besançon. En vain. Archives ER
Retour à la normale pour les facteurs rattachés à la « plaque » de Valdahon (selon le jargon maison…) La grève menée durant 13 jours a pris fin ce lundi.
La « plaque » concerne 4 bureaux, à Valdahon, Pierrefontaine-les-Varans, Morteau et Maîche. La grève, lancée par le principal syndicat des postiers dans le Doubs, Sud-PTT, trouvait son origine dans le dispositif dit de « sécabilité ». Soit le fait, pour un groupe de facteurs d’un secteur donné, de se répartir la tournée d’un de leurs collègues absent.
Pour la direction de La Poste, le nombre annuel de jours de sécabilité peut atteindre, sur cette « plaque », le chiffre de 160. C’est trop pour Sud, qui met en avant des conditions de travail « dégradées » par ce dispositif. Or la direction assure ne pas avoir d’autre choix, en raison, notamment, de la baisse du trafic postal « classique », due au développement du courrier électronique.
« On a proposé 125 jours de sécabilité, comme cela se pratique ailleurs dans le département. C’est moins en différents points du Jura. Exemples : sur un site, l’on a relevé 90 jours, et même 70 sur un autre », souligne Julien Juif, délégué syndical.
Les deux parties se sont livrées durant deux semaines à une « guéguerre » des communiqués sur la participation au mouvement.
La direction n’a-t-elle pas fait… semblant de croire que l’appel à la grève était départemental (alors qu’elle ne concernait que les 4 bureaux mentionnés ci-dessous), de façon à annoncer des taux de grève proches de 0 % ? « Non, nous avons donné des pourcentages en lien avec le secteur concerné », assure son service de communication. Pas d’accord, Julien Juif, pour qui, certains jours, le taux d’adhésion fut proche de 50 %.
Au bout du compte, zéro égale zéro. Y compris, déplorent les militants de SUD, de la part des élus politiques. « Ils ne se sont pas manifestés, sauf le maire de Besançon qui nous a reçus très brièvement. »
Du coup, le préavis de grève n’a pas été levé. « Nous n’excluons pas de reprendre le mouvement quand il faudra distribuer le matériel électoral pour le scrutin des départementales, à la fin de ce mois. »
Quant aux jours de grève, leur retrait sur les salaires se fera de façon échelonnée, à raison de 3 ou 4 jours déduits par mois. Comme l’exige le droit du travail.
(source : Est Républicain)