Sud PTT appelle à la grève contre « le manque d’effectif »

 

Un préavis de grève avait été déposé par le syndicat Sud PTT le 26 décembre 2015. Les représentants des salariés déplorent » le manque d’effectifs et de dialogue social, les mauvaises conditions de travail et le surcroît d’activité non-compensé ». Aucun accord satisfaisant pour les syndicalistes n’ayant été trouvé avec la direction, un nouvel appel à la grève, tous services postaux confondus, est lancé pour le samedi 2 janvier 2016 prochain (Photo d’illustration)

Les services postaux de La Réunion seront en grève le samedi 2 janvier 2016. Il s’agit, notamment, de protester contre « un manque d’effectif causé par la suppression d’emplois suite à la privatisation de la poste, déplore le syndicat Sud PTT. Un de ses délégués, Johny Michel, pense que « l’embauche serait la solution » pour que les employés  aient de meilleures conditions de travail. « Quand on voit qu’une lettre prend quatre jours pour aller du Nord au Sud de La Réunion, c’est inacceptable » plaide le postier qui veut que « les gens sachent que la poste manque de personnel ».

Conséquence de ce manque d’agents au sein de « tous les services postaux de La Réunion », le travail effectué baisse en qualité selon les syndicalistes. Bruno Aprochat, facteur et également membre du syndicat évoque des conditions de travail difficiles « nous avons une minute trente pour livrer un courrier recommandé » regrette t-il.

Selon les syndicalistes, la Poste de La Réunion s’apprêterait à affecter ses salariés sur de nouvelles  missions telles « des relevés pour EDF ou pour les services des eaux ». « Je ne sais pas comment on va faire, déjà que nous n’arrivons pas à terminer notre tournée » confie Johny Michel en ajoutant « un agent en congé n’est pas remplacé et il retrouve à son retour tout le travail accumulé pendant son absence ».

Éric Taochy, secrétaire départemental de Sud PTT regrette le recours à « la sous-traitance qui ne facile pas les nouvelles embauches », ainsi que la transformation de 20 bureaux de Poste en agences communales, « les mêmes services n’étant plus garantis aux usagers ». Le manque de formation des jeunes est également déploré par le syndicaliste.

Pour rappel,  la distribution des plis électoraux lors des dernières élections régionales avait déjà été l’occasion pour les syndicalistes de protester contre le manque de personnel et « la non de compensation du travail supplémenaire ».

(source : ipRéunion)

Cognaçais: malaise chez les postiers, gros bazar dans la distribution du courrier

Arrêts maladie, conditions de travail qui se «détériorent»: ça bout au centre de distribution de Cognac. En cause, la récente réorganisation du travail selon les postiers. Résultat: un gros bazar dans la distribution du courrier.

Les postiers dénoncent entre autres la refonte des tournées qui ne leur permet plus d’assurer un service de qualité.
Les postiers dénoncent entre autres la refonte des tournées qui ne leur permet plus d’assurer un service de qualité.. PHOTO/Photo G. B.

« C’est tendu sur le site et un bordel inconcevable que je n’ai jamais vu en vingt-cinq ans de carrière. J’en ai connu pourtant des restructurations, mais là. Il y a urgence à répondre à la situation, sinon… », s’inquiète un postier.

Arrêts de travail qui s’additionnent, recours aux emplois précaires, malaise social, ça chauffe au centre de distribution de La Poste de Cognac. La réorganisation lancée le 17 février a du mal à passer sur une plateforme chargée d’assurer désormais le tri et la distribution sur les secteurs de Jarnac et Segonzac depuis la fermeture de ces deux centres.

Des fermetures liées au plan de rationalisation lancé par l’opérateur postal pour améliorer sa compétitivité face à la baisse du trafic courrier. Un plan inscrit dans le cadre d’une démarche «Elan» qui n’est autre que l’application du «Lean management», méthode d’organisation du travail de plus en plus décriée.

La conséquence «de ce foutoir», traduit un autre postier, se ressent évidemment sur le terrain. Pas de courrier à Gondeville bourg mercredi, assure Samuel qui s’est pourtant vu répondre par la plateforme de La Poste à Paris: «Si, si vous en avez eu ou sinon voyez avec votre centre de distribution de Cognac, un centre… injoignable», peste-t-il.

Comme beaucoup d’autres usagers de cette petite commune située près de Jarnac, les derniers qu’il a reçus datent de «mardi, mais c’était du courrier du 26 et 27 février, soit 5 jours de retard ! Faut pas être pressé de lire son journal». Il ajoute: «Et c’est pire pour des amis du secteur dont un à qui on a perdu son Colissimo. Qu’on nous dise ce qui se passe au moins, c’est la moindre des choses».

«Une période de rodage»

La question revient en boucle chez des usagers de Saint-Preuil, Salles-d’Angles, Segonzac et dans bien d’autres communes où «de courrier, on n’en n’avait pas vu nous depuis une semaine pour avoir trois distributions hier, le comble», déplore une habitante de Mainxe.

À Bourg-Charente, également touchée par ces problèmes de distribution, le maire Jérôme Sourisseau a décidé de prendre les choses en main. Mercredi, il a fait voter par son conseil municipal une «motion» qui sera adressée à la direction de La Poste du site de Cognac.

Une direction qui a son explication aux problèmes rencontrés depuis le lancement de ce nouveau «plan de tri et de tournées des facteurs» qui comporte, en autres, la suppression de 18 tournées et la livraison du courrier l’après-midi sur certains secteurs.

«Nous étions dans une période de rodage qui a entraîné des erreurs possibles dans la livraison du courrier, mais ce n’est que passager. Avec l’ensemble des tournées repensées, nos équipes avaient besoin de s’y habituer», indique Claudie Labarde, la directrice de l’établissement. «Nous avons tout de même fait notre possible pour assurer à chaque fois une distribution le lendemain quand le courrier n’était pas livré le jour J».

Les retards de quatre à cinq jours évoqués par des usagers de Bourg-Charente et Gondeville? «Ils étaient liés à une situation exceptionnelle. La grippe a touché un agent sur ce secteur que nous n’avons pas pu remplacer à cause du week-end. On a pris des renforts pour y palier ensuite sauf qu’ils ne connaissaient pas la tournée, ce qui a créé quelques retards supplémentaires», explique-t-elle. Et de promettre: «Tout va rentrer dans l’ordre. Le courrier sera livré désormais en temps et en heure, j’ai confiance dans les équipes.»

«La grippe a bon dos»

À travers les confessions de certains de ses agents, la partie ne semble pas gagnée néanmoins tant le malaise semble profond dans les rangs. «Voir des gens avec quinze à vingt ans d’expérience craquer et pleurer parce qu’ils n’y arrivent plus aujourd’hui, ça fait mal au cœur, confie une postière. On nous a mis en place des tournées à effectuer en moyenne en trois heures et demie à quatre heures, alors que ce n’est parfois pas possible. Résultat, ou on fait des heures supplémentaires gratis pour assurer le service ou on ramène le courrier au centre. C’est triste.»

Un de ses collègues: «Le trafic du courrier a baissé, certes, mais avec cette refonte des tournées on arrive aujourd’hui à des aberrations avec certains postiers contraints d’avaler 110 km par jour. Pour la santé et la qualité de service on repassera, c’est désolant».

Une situation inquiétante «qui ne va pas s’arranger», assure un autre. «On en est à une dizaine d’arrêts de travail sur le site, d’autres risquent de suivre, et pas pour la grippe qui a bon dos», souligne-t-il. Les conséquences, ce sont déjà des cadres supérieurs qui en sont à assurer le tri le matin, c’est dire, et un recours aux précaires qui ne va pas arranger la distribution du courrier».

De quoi alarmer Véronique Lavergne, la responsable de la CGT FAPT La Poste qui fustige «cette rationalisation, une atteinte aux conditions de travail.» Elle sera sur place ce jeudi pour juger d’une situation qui pourrait bien déboucher à terme sur de possibles actions.

 

(Source : la Charente Libre)

Gourdon : Les facteurs négocient à Cahors

Les facteurs déterminés, hier à Cahors./Photo J.-L.G.
Les facteurs déterminés, hier à Cahors./Photo J.-L.G.

Les quinze facteurs grévistes de Gourdon, tenaces, ne cherchent pas à battre des records, mais ils pourraient en être à cinq semaines d’une grève historique, demain, si les négociations avec leur direction, arbitrées par un médiateur, n’aboutissent pas aujourd’hui à Cahors. Hier, les grévistes sont sortis «écœurés» des longues heures de discussion «qui n’ont encore rien donné. Au contraire on recule, car La Poste n’a toujours rien décidé pour les renforts réclamés depuis le début du conflit. On nous propose deux contrats avenir. Ce n’est pas sérieux. Car ce personnel devrait être formé pendant six mois. C’est la loi. Pendant ce temps, ces nouveaux facteurs ne seront pas opérationnels», déplorait hier Gérard Surret (CGT-FPAT). Les facteurs prévoient une mobilisation aujourd’hui, à midi, devant la direction du travail à Cahors.

De son côté, la direction de La Poste souhaite «un protocole d’accord dans les meilleurs délais» et maintient ses mesures de continuité de service, ce mardi. Les clients, munis d’une pièce d’identité, pourront venir récupérer leur courrier sur la place principale des communes suivantes : Frayssinet de 10 heures à 12 heures, Le Vigan de 10 heures à 14 heures, Payrignac de 10 heures à 14 heures, Prouilhac de 10 heures à 11 h 30, Saint-Germain de 10 heures à 14 heures, Saint-Romain de 13 heures à 14 heures.

(source : La Dépêche)

Le bureau de poste de Cadillac en grève

Commencée aujourd’hui, la grève est reconduite demain mardi. Le bureau dessert douze communes

Le bureau de poste de Cadillac en grève
Les postiers réclament l’embauche d’un collège en CDI depuis plusieurs mois.
Le mouvement a été lancé ce lundi 2 mars à l’appel de la CGT FAPT33. 80% des agents se sont déclarés grévistes, selon la CGT, – 50%selon la direction- dans ce bureau qui dessert donc 12 communes des environs de Cadillac.Les facteurs réclament la titularisation d’un collègue employé en CDD depuis novembre 2013,  les négociations de ce lundi n’ayant pas abouti, ils ont reconduits leur mouvement pour demain. Un piquet de grève prendra place dès de 7h30 devant le bureau de poste de Cadillac, rue Cazeau-Cazalet.

La distribution du courrier devrait être perturbée pour la seconde journée consécutive.

(source : Sud Ouest)

Rodez : La Poste condamnée une nouvelle fois

Le 5 février 2015, le conseil de prud’hommes de Rodez saisi par deux agents de la Poste, assistés par la CGT, a condamné la Poste pour non-respect du code du travail sur l’usage des CDD et des temps partiels. La CGT FAPT de l’Aveyron a assisté de nombreux salariés devant les conseils prud’homaux qui ont chaque fois rendu un verdict implacable condamnant la Poste sur de nombreux irrespects ou d’articles du code du travail ou d’accords collectifs internes à l’entreprise. Ces agents devraient être rétablis dans leurs droits en termes de rappel de salaire, de retraite, prime (complément poste) et obtenir des dommages et intérêts, l’une pour un montant de 72 000 € et l’autre pour 16 000 €. La précarité et ses abus ont été sanctionnés à l’heure même où la Poste second employeur de France (après l’État) multiplie le recours au CDD et à l’intérim au détriment de l’emploi en CDI. La CGT FAPT de l’Aveyron a souvent dénoncé les dérives prises par la direction de la Poste et les salariés ont souvent été amenés à faire grève uniquement pour faire respecter les accords signés. Une impression d’être en zone de « non-droit » où la Poste a pris en otage les usagers sur des conflits internes justifiés ! Le tribunal des Prud’hommes de Rodez, par son verdict, a sanctionné la Poste.

Une fois encore, nous avons pu apprécier l’accès et la proximité de la justice que permet ce conseil. La loi Macron imposée par le gouvernement remet en cause leur fonctionnement. La CGT réaffirme l’importance pour tous, salariés et employeurs, de l’existence de ce tribunal dans sa forme actuelle, unique au monde avec des juges issus d’une élection démocratique locale du monde du travail.

(source : CGT-Postaux)