Etampes : ces postiers sont en grève depuis… 100 jours

Etampes, jeudi matin. Les six postiers du centre de distribution des colis (ici avec un syndicaliste et un collègue les soutenant) refusent la réorganisation imposée par la direction depuis octobre 2015. Ils sont en grève depuis plus de trois mois.
Etampes, jeudi matin. Les six postiers du centre de distribution des colis (ici avec un syndicaliste et un collègue les soutenant) refusent la réorganisation imposée par la direction depuis octobre 2015. Ils sont en grève depuis plus de trois mois. (LP/C. Ch.)

Ils n’en sont plus à déployer leurs banderoles. Ce n’est pas non plus l’ambiance saucisses-merguez grillées sur les braseros comme le centre de distribution de la Poste située avenue de Coquerive à Etampes l’a déjà connu avec d’autres mobilisations. Ce vendredi, les agents du service colis entameront leur 100e jour de grève.

Du jamais-vu en Essonne. « La dernière grève la plus longue s’est tenue à Epinay-sur-Orge en 2014, confie Eric Fayat, de Sud Poste 91. Elle avait duré 59 jours.On craint que cela ne dure au moins jusqu’au 22 février, date du jugement qui sera rendu par la cour d’appel après notre recours et celui de la direction devant la justice. »

Les sourires d’octobre (date de début de la grève provoquée par la réorganisation du service vers le centre de La Norville, à 20 km) ont laissé place à des visages crispés, des yeux cernés et des mains gercées par le froid. Car même s’ils ne travaillent pas, Jiorgio, Arnaud, Paulo et les deux Christophe se rendent devant le centre de distribution tous les jours. « De temps en temps, on va se réchauffer en buvant un petit café au bar de l’hôtel d’en face », raconte Jiorgio. Loïc, le 6e agent du service, continue de leur tenir compagnie très régulièrement, même s’il n’est plus en grève car il est en cours de reconversion professionnelle.

« Ce n’est pas une gloire de faire grève, insiste Christophe.Si la direction ramène les casiers des colis à Etampes, on reprend le travail immédiatement. » « Réorganiser le service colis à La Norville est le projet le plus inutile, poursuit Jiorgio. Cela ne permet de réaliser aucune économie et cela rajoute 36 000 km par an aux agents avec les allers-retours entre La Norville et Etampes. Où est la logique ? »

« Financièrement, avec les fêtes, nos familles, ce n’est pas toujours évident »Au moins une fois par semaine, le directeur du centre de La Norville, plus moderne que celui d’Etampes, vient sur place pour « maintenir le dialogue social », comme le dit la direction de La Poste. Qui assure que « des propositions de postes ont été faites à chacun des cinq grévistes, restées sans réponse » et estime que cette organisation « permet d’améliorer les conditions de travail ».

« Ces pseudo-rendez-vous ne mènent nulle part, déplorent les grévistes. Le directeur en fait une question de principe. Nous, une question de survie. » Car même s’ils n’aiment pas trop s’épancher sur la question, le côté financierde cette grève au long cours les mine. « On gagne environ 1200-1300 euros, précisent-ils. Depuis trois mois, cette somme est divisée par un peu plus de 3. Avec les fêtes, nos familles, ce n’est pas toujours évident. Mais nos proches comprennent et nous soutiennent. »

Un appel à la solidarité a aussi été lancé par Sud Poste 91. « Nous sommes très touchés de recevoir des messages de soutien des usagers, insiste Christophe. C’est aussi pour eux et pour une qualité des services que l’on se bat. Et on ira jusqu’au bout. » Quelle que soit la durée du bras de fer.

Soutenus par un millier d’usagersRien que sur le centre-ville d’Etampes et quelques rues du quartier Saint-Martin, plus de 1 000 personnes ont signé la pétition soutenant la grève des postiers du centre de colis de la cité royale. « Je l’ai même fait signer à des clients, confie Dorothée, gérante de La Retouch’. Je les soutiens car je trouve scandaleux ce que la direction veut leur imposer. La plupart des gens se foutent des autres, mais le jour où on leur demandera d’aller chercher leur colis à La Norville, ils comprendront. »

Colère encore plus vive chez Sandra, de la boutique Tatouages Rémy à Etampes : « Avec eux, on avait des postiers en or. Depuis qu’ils sont en grève, donc remplacés, on a sans cesse des ennuis dans nos livraisons de colis. La dernière fois, on m’a livré trois colis alors que j’en attendais cinq. On en est pour 500-600 € de pertes. Cela n’était jamais arrivé avec les facteurs du centre d’Etampes. On a vraiment senti la différence et on les regrette. »

(source : le parisien)

A Etampes, 50e jour de grève pour les agents du service colis de la Poste

Etampes, le 1er décembre. Refusant leur transfert vers le centre de La Norville, les six agents du service colis sont en grève depuis bientôt deux mois.
Etampes, le 1er décembre. Refusant leur transfert vers le centre de La Norville, les six agents du service colis sont en grève depuis bientôt deux mois. (LP/Cécile Chevallier.)

 

Chaque matin, leur réveil sonne à l’aube. Mais depuis mi-octobre, les six agents du service colis du centre de distribution de la Poste d’Etampes ne se lèvent pas pour prendre leur service, mais pour poursuivre leur piquet de grève. Ce vendredi, ils entament leur 50e jour de mobilisation.

Deux mois bientôt qu’ils refusent leur délocalisation vers La Norville. Une protestation qui commence à leur coûter cher, puisqu’ils ne touchent pratiquement aucun salaire. « C’est un sacrifice, reconnaissent Loïc, Eric, Christophe, Paulo, Julien et Arnaud. Mais on n’a pas le choix. Si on renonce, la direction estimera qu’elle a réussi à nous faire plier. On restera donc mobilisé le temps qu’il faudra. Même si c’est dur. »

Ce matin-là, on les retrouve devant les grilles du centre d’Etampes, avenue de Coquerive. Ils sont regroupés derrière des voitures dont les coffres sont transformés en petite cuisine : thermos de café, gobelets, sodas et quelques gâteaux secs. De quoi passer le temps et se réchauffer. Car s’ils n’ont pas distribué un seul colis à Etampes et dans le sud Essonne depuis la mi-octobre, ils sont présents tous les jours.

Des intérimaires embauchés par la direction« C’est compliqué, car la direction a embauché des intérimaires pour distribuer les colis à notre place, confient les grévistes. La direction clame donc que notre mouvement n’a pas d’impact. Et nous sommes peu nombreux. Mais même si nous ne sommes que six, nous représentons 100 % du service messagerie d’Etampes. La population nous soutient : nous avons collecté 600 signatures. La mairie d’Etampes également, ainsi que le Front de gauche et le syndicat Sud Poste 91. »

Depuis 50 jours, ils tentent de faire « revenir la direction à la raison ». « C’est une question de bon sens, plaident les grévistes. La direction veut nous muter vers La Norville. Cela nous rajouterait 40 km supplémentaires par jour. Nous demandons l’annulation de ce projet et le réaménagement du site d’Etampes. »

La direction de la Poste estime que « le transfert d’activité n’est qu’une adaptation d’organisation sans conséquence sur le régime de travail des agents concernés ». Le bras de fer risque de durer encore longtemps.

(source : le parisien)

Le centre de colis d’Etampes a voté son 26e jour de grève

Etampes. Refusant un transfert des tournées « colis » d’Etampes à La Norville, des agents d’Etampes sont en grève depuis 26 jours.
Etampes. Refusant un transfert des tournées « colis » d’Etampes à La Norville, des agents d’Etampes sont en grève depuis 26 jours. (Sud Poste 91.)

Cela fera bientôt un mois qu’ils sont en grève. Ce mardi après-midi, les agents du centre de distribution de colis d’Etampes ont voté la reconduite du mouvement. Jeudi sera donc le 26e jour de grève.

Selon Sud Poste 91, « la grève est totale pour les tournées colis d’Etampes ».

Le syndicat indique que les facteurs et factrices réclament l’annulation du projet de transfert des colis-collectes vers le centre de La Norville et le réaménagement du site d’Etampes.

Un point de vue divergent de celui de la direction : « La grève ne touche que 6 agents, soit 8 % des effectifs, assure la communication. Cela n’a aucun impact sur la distribution des colis. Quant au transfert sur La Norville, cela améliorera les conditions de travail des agents et la qualité du service pour les usagers. »

(source : le parisien)

Etampes : Reprise du Travail et fin de la grève… C’est GAGNÉ (pour l’instant !)…

Après 10 jours de grève, les collègues d’Etampes ont repris le travail sur la base d’un relevé de décision qui, pour l’instant, leur convient ! Nous tenons vraiment à féliciter les grévistes pour leur solidarité entre eux et leur organisation. Et nous tenons aussi à féliciter tous les facteurs et toutes les factrices d’Etampes qui ont fait grève majoritairement pendant 3 jours et sont venus à chaque fois que possible soutenir leurs collègues sur le piquet… Mais tout le monde en a conscience, nous les premiers, ce n’est qu’un début sur un projet de réorganisation qui touchera toute la plaque de La Norville !

Etampes a donc repris le travail dès ce vendredi après-midi (pour équipes concernés) et pour les autres ce vendredi matin.
Après une longue matinée de négociation et de coup de théâtre (irruption du Député dans la salle de négociation avec motion unanime de la Mairie de soutien aux grévistes, multiples interruptions de séance, etc), nous avons signé le protocole de reprise suite au vote de l’assemblée générale.

1. Les deux collègues qui étaient arbitrairement déplacés (Cyril et Sylvie) resterons SUR SITE
2. Les tournées collecte resteront SUR SITE, comme aujourd’hui.
3. Les tournées messageries resteront SUR SITE, comme aujourd’hui.
A ce sujet, le Directeur qui avait prévu la « métiérisation » des activités (séparation collecte et distribution) abandonne son projet… pour l’instant
4. Un CHSCT de consultation est prévu le 7 avril
5. La Direction accepte une expertise indépendante sur le projet « collecte-messagerie » et s’engage (par oral mais devant témoins) à ne pas la contester devant un tribunal.
6. Toutes les réorganisations de la plaque et la fermeture d’un des centres courrier (Etréchy) sont repoussés en 2016

Résultat des courses : RIEN NE CHANGE, pas même l’activité des agents…

 

(source : SUD Poste 91)

Solidarité avec les facteurs d’Aubigny