Les syndicats CGT et SUD, qui dénoncent la dégradation des conditions de travail, étaient encore mobilisés ce vendredi matin, à Périgueux, pour un cinquième et dernier jour d’action
Le mouvement de protestation des postiers de Dordogne, débuté lundi, s’éteint lentement. Jeudi, des protocoles de fin de conflit ont été signés à Sarlat et Siorac-en-Périgord. Les négociations sont toujours en cours sur la plaque Périgueux – Marsac. Un rassemblement, à l’appel des syndicats CGT et SUD, a réuni ce vendredi matin, devant le bureau central de Périgueux, une quarantaine de personnes.
Selon la CGT, 44 postes ont été supprimés ces deux dernières années sur les six sites mobilisés cette semaine : « Pour l’année à venir, la direction en prévoyait 22. C’était impossible », disent Frédéric Dousseau et Yannick Talou. Les représentants syndicaux CGT dénoncent les dépassements d’horaires, la fatigue générée par des cadences intenables, les risques pris pour les tenir : « Pas moins de 150 emplois seraient nécessaires dans le département pour assurer un service public postal de qualité », dit la CGT.
« Sur le plan de la mobilisation, ça a bougé à un niveau historique en Dordogne »
« Cette semaine, sur le plan de la mobilisation, ça a bougé à un niveau historique en Dordogne. Ce qui prouve le ras-le-bol et l’exaspération des agents vis-à-vis des conditions de travail », considère Laurent Simon de SUD. « Les postiers ont relevé la tête », se satisfait-il.
Cette semaine d’actions n’a pas été vaine, pense-t-il, même s’il reste encore des avancées à obtenir. « On attend maintenant de voir par écrit ce que la direction nous a annoncé », dit-il, évoquant une vigilance maintenue. « On attend des actes. »
(source : Sud Ouest)