La Poste Calvados : des services empêchés de faire grève

 

Pour distribuer les plis électoraux des élections régionales, La Poste a décidé de ne plus compenser les agents au forfait habituel mais de comptabiliser les heures supplémentaires effectuées, ce qui a semblé beaucoup moins favorable au personnel. L’État paye 60 millions d’euros pour que La Poste remette à chaque électeur la propagande électorale, mais cette fois elle veut garder pour elle le maximum de cette somme.

Du coup, dans plusieurs services, les syndicats ont déposé des préavis de grève pour la semaine de distribution des élections. Dans le Calvados à Lisieux, Hérouville-Saint-Clair et Colombelles, des postiers ont voté la grève, mais dès lors chaque directeur de centre les a obligés à distribuer les plis électoraux, s’appuyant sur une jurisprudence du Conseil d’État disant qu’en cas de grève les activités essentielles de la nation doivent être maintenues. Cela s’appelle une désignation. « On ne se croyait pas si importants », disaient souvent les grévistes.

La Poste n’a rien retiré de son projet : elle passe en force et casse la grève… pour le moment. Car beaucoup de postiers ont conclu qu’il faudra bien passer outre à ces procédures, la prochaine fois que La Poste voudra faire travailler plus son personnel sans rien lui payer pour cela. Cela se posera forcément rapidement.

(source : Lutte Ouvrière)

La distribution des plis électoraux perturbée à Royan et La Rochelle

Une quarantaine de facteurs en grève à La Rochelle.
Une quarantaine de facteurs en grève à La Rochelle. © Radio France – Adrien Bossard

À l’aube du second tour des élections régionales, toujours rien dans la boîte aux lettre des habitants de La Rochelle et Royan ce vendredi 11 décembre. Pas de professions de foi. La faute à un mouvement de grève des facteurs. La Poste s’adapte dans l’urgence.

*Branle-bas de combat à La Poste de Royan et La Rochelle. À deux jours du scrutin du second tour des élections régionales, les professions de candidats ne sont toujours pas distribuées. __*La majorité des facteurs, près de 60 %, est en grève. Un mouvement entamé jeudi 10 décembre pour protester contre le déménagement de certains services à Périgny, dans l’agglomération rochelaise, d’ici 2016. Les syndicats craignent des suppressions de postes.

« C’est sûr, on aura des départs à la retraite non remplacés. Il ne faut pas se leurrer », s’inquiète Benjamin Hecquart, secrétaire départemental de la CGT-FAPT en Charente-Maritime.

60.000 plis électoraux ne sont pas encore distribués

Pour frapper fort, les facteurs débrayent. Et la période de l’entre-deux tours des élections régionales est tout sauf un hasard. Distribuer les professions de foi des candidats est une obligation pour La Poste, une mission de service public. Elle passe un contrat avec l’État, qui se chiffre à plusieurs millions d’euros, et doit donc l’honorer.

La plateforme de distribution du courrier à La Rochelle tourne au ralenti. - Radio France
La plateforme de distribution du courrier à La Rochelle tourne au ralenti. © Radio France – Adrien Bossard

Pour acheminer les 60.000 professions de foi à La Rochelle dans les boîtes aux lettres, l’équivalent de 67 tournées, la direction du courrier utilise tous les moyens. Car ça urge, il ne reste qu’un seul jour pour tout distribuer. Le courrier classique est laissé de côté, priorité aux plis électoraux.

Des cadres de la direction régionale obligés de faire la tournée.

Le personnel non-gréviste est réquisitionné, ainsi qu’une quinzaine d’intérimaires et près de trente cadres de la direction régionale à Poitiers. « On n’a pas le choix, il faut que tout soit distribué d’ici samedi. Sinon, on ne remplit pas le contrat. Je ne veux pas croire au scénario catastrophe », soupire le directeur du courrier à La Rochelle, Alain Renoux.

La direction rochelaise de La Poste désigne même des facteurs fonctionnaires pour faire la tournée. Y compris les grévistes. Emmanuelle Chupeau, l’une d’entre elles, refuse. Elle fait écouter sa messagerie vocale à ses collègues après avoir reçu un appel de sa hiérarchie.

« On me menace de représailles si je n’assure pas la distribution des professions de foi », Emmanuelle Chupeau, salariée gréviste.

Le message parle de « répercussions » si le service n’est pas fait. Le syndicaliste Benjamin Hecquart s’insurge. « C’est du jamais vu ! Menacer des salariés en les appelant sur leur téléphone portable, ça a un nom : le chantage. C’est du management par la terreur pour casser la grève. »

« Des sanctions ? Cela n’est pas de mon ressort », Alain Renoux, directeur du courrier à La Rochelle.

Alain Renoux se défend de tout appel sur les téléphones de ses salariés. Il parle juste d’une « lettre d’information » pour leur rappeler « leur devoir. Après, ils font ce qu’ils en veulent. »

Le mouvement de grève se terminera après les élections. © Radio France – Adrien Bossard

Quant aux menaces reçues par les facteurs fonctionnaires, le directeur du courrier botte en touche. Et les sanctions à l’encontre des salariés ? « On n’en est pas du tout là, et ce n’est pas mon domaine. »

Des incidents qui renforcent le conflit entre salariés et direction. Malgré tout, les grévistes reprendront le travail dés lundi, au lendemain des élections. Les professions de foi devraient, elles, toutes arriver dans les boîtes aux lettres ce samedi.

La Poste met la pression sur ses salariés. Le reportage d’Adrien Bossard. (cliquez pour écouter)

 

(source : France Bleu)

Seine-et-Marne : vers un durcissement de la grève des postiers ?

 

Illustration. Les postiers menacent de se mettre en grève s’ils ne reçoivent pas une compensation pour la distribution des professions de foi des candidats aux élections régionales.
Illustration. Les postiers menacent de se mettre en grève s’ils ne reçoivent pas une compensation pour la distribution des professions de foi des candidats aux élections régionales. (LP/A.R.)

Ne vous étonnez pas si vous ne trouvez pas de courrier dans votre boîte aux lettres ce samedi matin. Vendredi soir, les postiers de Seine-et-Marne menaçaient de se mettre en grève car leur direction refuse de leur donner une compensation pour qu’ils distribuent les professions de foi des candidats aux élections régionales, en plus du courrier habituel. « Il y avait déjà 40 % de grévistes à Provins vendredi et le mouvement devrait se durcir samedi », déclare Patrick Brunon, délégué SUD PTT 77, au nom d’une intersyndicale rassemblant SUD, CGT, FO et la CFDT. Cependant, en cas de grève, La Poste demande parfois à ses cadres de distribuer le courrier à la place des postiers, ce qui pourrait atténuer les effets du mouvement.

 

(source : le parisien)

Les postiers en grève manifestent devant le siège de la Poste à Saint-Germain-en-Laye

 


Une soixantaine de postiers des Yvelines (Conflans-Sainte-Honorine, Chanteloup-les-Vignes, Noisy-le-Roi et Saint-Germain-en-Laye), se sont rassemblés ce matin vers 7 heures devant le siège de la Poste à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines).

Les manifestants répondaient à l’appel des syndicats SUD PTT et CGT-FO qui avaient déposé un préavis de grève national pour ce vendredi 11 décembre.

Ils protestent contre les suppressions d’emplois et les heures supplémentaires qui ne leur seraient pas payée. Dans certains endroits, ils ont menacé de ne pas distribuer les plis électoraux.

Une délégation a demandé à être reçue par-là direction.

Les manifestants ont bloqué en milieu de matinée l’entrée du dépôt, ce qui a eu pour conséquence de gêner la circulation. Les postiers en grève ont quitté les lieux vers 11 heures.

(source : infoNormandie)

Grève au centre de tri de la Poste d’Armentières: des négociations entamées

Va-t-on vers un troisième jour de grève au centre de tri de la Poste, avenue de l’Europe, ce samedi ? Impossible de le dire car ce vendredi, la vingtaine de grévistes présents devant le centre de tri ont eu la visite du directeur de la plateforme locale ainsi que d’un représentant départemental de la Poste.

La grève entamée jeudi au centre de tri par les facteurs s’est poursuivie hier. Le mouvement doit continuer ce samedi, sauf accord entre le syndicat et la direction.

« Ils nous ont redit avoir prévu l’arrivée de deux renforts lundi et ont de nouveau évoqué le renforcement des groupes de travail, mais nous voulons des engagements écrits et surtout, une remise à plat de la réorganisation des tournées effective depuis juin. Sans un protocole écrit, la grève doit se poursuivre ce samedi », indique Samira Taibi, déléguée CGT FAPT.

Renfort sur les colis pendant quinze jours

De son côté, la direction a indiqué avoir proposé aux grévistes, en plus des autres mesures déjà annoncées, « un renfort de quinze jours sur les colis, pour accompagner les agents durant cette période assez chargée ». Une direction qui ajoute que seize grévistes étaient comptabilisés au centre de tri.

Par ailleurs, « 94 % des plis électoraux ont pu être distribués et le reste le sera ce samedi », assure la porte-parole de la direction en indiquant « attendre le retour » du syndicat sur ses propositions. Les grévistes, eux, devraient se prononcer ce samedi matin sur la suite du mouvement.

 

(source : la voix du nord)

SUD-ISERE La distribution des plis électoraux pousse des postiers à la grève

Collectés par La Poste, les plis contenant les professions de foi des candidats aux élections régionales sont apportés aux domiciles par les facteurs en moins de deux semaines pour le premier tour (6 décembre) et en moins de trois jours pour le second (13 décembre). Une tâche pour laquelle ces derniers ne perçoivent aucune rémunération supplémentaire, sauf à justifier d’un dépassement d’horaires.

Déjà lesté par la perspective du déménagement de la tour Chavant, à Grenoble (voir nos éditions du 13 novembre), le climat du dialogue social se dégrade encore à La Poste iséroise. Afin de protester contre la « surcharge de travail » engendrée par les élections régionales des 6 et 13 décembre prochains, le syndicat Sud PTT appelle à une journée de débrayage aujourd’hui.

« Depuis la dernière présidentielle, nous ne sommes plus rémunérés pour la distribution des bulletins électoraux », déplore Isabelle Beddelem de Sud PTT. Dans un communiqué, l’organisation syndicale réclame une compensation en fonction du poids et du nombre de plis traités.

« Les agents devraient toucher 10 heures supplémentaires de paye pour le premier tour et 8 heures à l’occasion du second, juge la syndicaliste. Soit ce que nous avions auparavant. » Sauf volte-face, seules les heures supplémentaires seront pourtant payées.
« Ça ressemble à du détournement de fonds publics »

« Il s’agit d’un mode opératoire défini en 2014, détaille la direction du groupe. La Poste est titulaire du marché du ministère de l’Intérieur ayant pour objet l’acheminement et la distribution aux électeurs de la propagande électorale dans le cadre des élections et référendums pour la période 2014-2016. Ce marché couvre donc les élections régionales. » À ce titre, l’opérateur postal touche 60 millions d’euros de la part de l’État.

Une somme qui « doit revenir aussi aux facteurs… Autrement, ça ressemble à du détournement de fonds publics », dénonce le syndicat. « On se demande où passe l’argent », insiste Mme Beddelem. « Il est impossible de résumer la situation en disant que, sur le montant prévu par le contrat, autant d’euros vont aller à tel ou tel facteur, rétorque la direction. Les agents ne sont pas payés à la pièce, mais bien rémunérés avec un salaire chaque mois. Et leurs tournées ne sont pas les mêmes. »

Pour manifester leur hostilité, des grévistes organisent un rassemblement aujourd’hui devant la préfecture, de 12 heures à 14 h. Ce faisant, ils entendent également alerter au sujet de la « répression syndicale » et apporter leur « soutien aux collègues d’Air France. »

Aucun accord n’ayant été trouvé en comité de dialogue social, le mouvement pourrait se prolonger dans les jours à venir.

 

(source : le dauphiné)

Facteurs à bout de nerfs à Homécourt


Avant, La Poste répartissait l’argent qu’elle recevait de l’Etat pour les élections et payait ses agents en heures supplémentaires pour la distribution des plis électoraux. Mais ça, c’était avant !

Aujourd’hui, les choses ont changé et les facteurs de la plate-forme de distribution du courrier (PPDC) d’Homécourt aimeraient bien revenir à l’ancien système. « Nous comptions, par tournée le nombre de plis électoraux que nous avions à traiter et La Poste nous payait en heure supp’. En moyenne, cela nous faisait entre 6 et 9 heures , explique un postier. Maintenant, les élections ne sont plus réglées aux agents et l’argent (60 M€ que l’Etat verse à La Poste) est utilisé on ne sait où. I l s nous font passer la distribution des propagandes sur la baisse du trafic. » « C’est vrai que le trafic a chuté , confie un autre facteur, mais on s’est beaucoup diversifié et on est de moins en moins nombreux. »

Aux dernières élections départementales, les facteurs du centre homécourtois avaient déjà voulu exprimer leur ras-le-bol, mais La Poste avait opéré des réquisitions auprès des facteurs fonctionnaires pour assurer le service. Le 23 novembre, les postiers de Meurthe-et-Moselle ont entamé à contrecœur la distribution des plis pour les prochaines élections régionales des 6 et 13 décembre. « Nous n’allions pas nous mettre en grève, cela n’aurait servi à rien. Mais on est épuisé et à bout de nerfs », martèlent-ils. Car outre la question des plis électoraux, les facteurs dénoncent aussi des conditions de travail qui se sont dégradées au fil du temps : tournées à découvert (c’est-à-dire non distribuées) pénalisant les usagers, rappel des agents en repos ou en congés, suppression de RTT, manque de formation des intérimaires, etc. « Les burn-out pleuvent. La plupart d’entre nous ne prennent pas de pause. On commence la tournée à 7h et on y est encore à 15h. Pour terminer à l’heure, on vient plus tôt le matin, sans être payé. »

Secrétaire département FO pour La Poste, François Vuitton confirme : « L’histoire des plis électoraux, c’est la cerise sur le gâteau ! La colère montait doucement, à Homécourt comme ailleurs en Meurthe-et-Moselle. Nous ne sommes pas entendus. En août par exemple, nous avions déjà interpellé la direction sur les non-remplacements. On nous a répondu que les remplacements sont systématiques. C’est faux ! »

De son côté, la direction de La Poste rappelle que l’entreprise est titulaire du marché du ministère de l’Intérieur ayant pour objet l’acheminement et la distribution aux électeurs de la propagande électorale dans le cadre des élections et référendums pour la période 2014-2016. 2015. « En novembre dernier, précise-t-elle, la direction Services-Courrier-Colis a observé une baisse de 6 % de volume en comparaison à novembre 2014. Dans ce contexte de baisse des volumes, ce contrat commercial, même ponctuel, permet de maintenir un niveau d’activité nécessaire à notre entreprise. Si des dépassements horaires sont constatés et justifiés, les heures supplémentaires seront payées. Les plis électoraux font partie du travail normal du facteur au même titre que n’importe quel autre type de courrier à distribuer. Les facteurs ne sont pas payés à la pièce, mais bien rémunérés avec un salaire chaque mois. »

En Meurthe-et-Moselle, pour le premier tour des élections régionales, les postiers distribueront 500 000 plis.

(source : le républicain lorrain)

Plis électoraux : préavis de grève de la CGT

Il y a une semaine, la CGT Loire a envoyé un mail à tous les candidats aux élections ainsi qu’à tous les représentants des partis politiques, mail dans lequel la centrale expliquait avoir écrit au préfet de la Loire au sujet de la distribution des plis électoraux.

Si le syndicat se réjouissait que La Poste ait été choisie, il n’en demandait pas moins au préfet d’intervenir auprès de La Poste « pour que cette distribution soit justement rémunérée, évitant ainsi un conflit qui semble inévitable, et qui mettrait à mal la démocratie en privant nos concitoyens d’éléments leur permettant de remplir correctement leur devoir électoral ».

Le syndicat n’a visiblement pas été entendu puisqu’il appelle les postiers à la mobilisation. Dans un communiqué, la CGT exige « une juste rémunération » et « met à disposition de l’ensemble des personnels de la distribution un préavis journalier de grève pour les lundi 30 novembre, mardi 1er, mercredi 2, jeudi 3, vendredi 4 et samedi 5 décembre, pour ce qui concerne le 1er tour des élections régionales ».

 

(source : le progrès)

La Poste. Menace de grève sur les plis électoraux


Les syndicats SUD et CGT ont déposé, hier, un préavis de grève, à compter de mardi, pour la distribution des plis électoraux des régionales des 6 et 13 décembre dans le Finistère. Conséquence d’un projet de réorganisation à Quimper où une grève est menée depuis quatre jours (*).

Le mouvement est parti des postiers quimpérois qui connaissent aujourd’hui leur quatrième jour de grève contre la réorganisation de la distribution du courrier. Entrée en application mardi, cette restructuration transfère les facteurs qui préparaient jusqu’alors leurs tournées dans les locaux de l’agence postale de Quimper-centre sur la plateforme d’Ergué-Gabéric. Après le rejet, par SUD, la CGT et la CFDT, du transfert de treize des 33 tournées dans la commune proche de la capitale la direction de La Poste a décidé une relocalisation complète à Ergué-Gabéric. Une possibilité ne nécessitant pas d’accord.

Les Quimpérois refusent leur transfert à Ergué-Gabéric


Désormais, les facteurs doivent donc prendre leur service à Quimper-centre pour prendre des navettes les conduisant à Ergué-Gabéric où ils préparent leurs tournées. Les navettes doivent, ensuite, les rapatrier à Quimper où ils font leurs tournées de distribution puis les ramènent à Ergué-Gabéric. Soit quatre rotations quotidiennes prévues. Si La Poste évoque une meilleure utilisation de ses locaux à Ergué-Gabéric et la libération de 600 m² dans le centre-ville de Quimper, les postiers sont, eux, totalement opposés à cette réorganisation « incohérente et coûteuse ». Depuis lundi, seules cinq tournées quimpéroises sont ainsi effectuées par des CDD et intérimaires. Et mardi, le service de messagerie s’est aussi mis en grève. Les colis ne sont donc plus distribués, alors que le trafic augmente à l’approche des fêtes de fin d’année. Hier, 1.200 colis ont été réceptionnés selon les syndicats.

Situation de blocage


Hier matin, la direction a proposé un retour au premier scénario de transfert partiel. Une avancée jugée « insuffisante » par les syndicats qui demandent un report de la réorganisation au mois de janvier. CGT et SUD ont aussitôt déposé un préavis de grève, à compter de mardi prochain, pour la distribution des plis électoraux des élections régionales sur l’ensemble du Finistère. La CFDT ne s’est pas associée à cette démarche. Hier après-midi, la troisième réunion de négociation n’a pas duré cinq minutes. La situation est au blocage. * Hier, la Poste a fait état de 41 grévistes sur 58 à Quimper et de 13 sur 96 à Ergué-Gabéric dont 10 agents de la messagerie sur 15.

(source : le télégramme)

Grève des facteurs dans le Calaisis: le mouvement se durcit

La grève entamée mercredi par une partie des facteurs de Calais se durcit.

En grève depuis mercredi, les facteurs de Calais érhma LES FACTEURS DE CALAIS EN GREVE DEPUIS QUATRE JOURS. PHOTO JEAN-PIERRE BRUNETVDNPQR

Rejoints par les agents de Marquises, une cinquantaine d’employés ont voté ce samedi matin la reconduction du mouvement (qui touche jusqu’à présent 20 % des effectifs à Calais et 9 % sur le département) pour la semaine prochaine. Une trentaine de tournées n’ont pas été assurées dans les secteurs alentours de Calais. Le centre-ville n’a en revanche pas été touché par la grève.

Partie d’une contestation, liée au « non-paiement des heures supplémentaires pour la distribution des plis électoraux », les syndicats CGT, CFDT et SUD s’opposent également à la pause méridienne de 45 minutes qui leur sera « imposée » par la direction dès le 17 novembre. « C’est beaucoup trop long ! Cela va rallonger nos journées et nous ne serons même pas payés en supplément » fustige Claudie Lermyte, représentante CFDT du personnel à Calais. À ses côtés, ses collègues s’interrogent : « Ils ne nous disent rien là-dessus… Où va-t-on laisser notre vélo et notre courrier durant tout ce temps-là ? Où va-t-on aller manger si l’on se trouve en pleine cambrousse ? »

Pour la direction, cette restructuration du temps de travail vise à « maintenir tous les emplois sans plan social ». Auprès des syndicats, l’argument passe mal : « Les CDD vont être stoppés et les départs en retraite non remplacés », contredit Didier Duquenne, représentant CGT de Calais.

Autre point sensible évoqué par les syndicats : le remplacement des grèvistes par des intérimaires, de fait non qualifiés, pour assurer la distribution du courrier. Là encore, deux versions s’affrontent :« nous faisons appel à des renforts en interne » assure La Poste. «Faux », dénonce Didier Duquenne, en montrant une copie de l’annonce parue chez manpower Boulogne-sur-Mer, qui « recherche du personnel pour travailler en qualité de facteur à La poste dès demain ».

(source : la voix du nord)