Fin de la grève chez Deutsche Post


Le géant allemand de la logistique Deutsche Post a annoncé dimanche s’être entendu avec le syndicat Verdi sur un accord salarial. Cet accord permettra de mettre fin à quatre semaines de grève des facteurs.

Le compromis trouvé dimanche exclut tout licenciement économique pour les 140.000 agents de tri et distribution du courrier et des paquets jusqu’à fin 2019, de même que la sous-traitance de ces activités à des entreprises externes, selon un communiqué de Verdi.

Il prévoit aussi des augmentations de salaires par paliers, à commencer par une prime de 400 euros par personne au 1er octobre prochain. Le temps de travail hebdomadaire reste inchangé à 38,5 heures, comme le souhaitait Verdi. « Les deux parties ont fait un grand pas l’une vers l’autre et ont trouvé un bon compromis », a commenté dans un communiqué le patron de Deutsche Post Frank Appel.

Les facteurs et employés des centres de tri s’étaient mis en grève début juin, conduisant à de fortes perturbations dans la distribution du courrier, et amenant Deutsche Post à solliciter l’aide de ses clients et à sous-traiter la livraison de lettres et paquets. La grève s’arrêtera dans la nuit de lundi à mardi, a précisé Verdi.

(source : 7sur7)

Deutsche Post : «Environ 8000 employés de la poste sont en grève»

La livraison de lettres par Deutsche Post était perturbée mardi en Allemagne, première conséquence de la grève illimitée des postiers décrétée la veille.

«Sept millions de lettres ne seront pas transportées aujourd’hui», soit «environ 11%» du courrier quotidien, a-t-il précisé. Les perturbations engendrées par ce nouveau mouvement de grève sont ainsi «semblables à celles des précédentes grèves d’avertissement» qui ont touché le groupe ces dernières semaines, a ajouté le porte-parole.

Deutsche Post n’est pas en mesure d’évaluer l’ampleur des perturbations dans les prochains jours, a-t-il conclu. Le conflit, qui traîne depuis plusieurs semaines, est désormais entré dans une phase plus dure avec cet appel à la grève illimitée. Verdi réclame pour 140’000 employés une réduction du temps de travail hebdomadaire à 36 heures, au lieu de 38,5 heures actuellement, tout en maintenant leur salaire. Le syndicat s’oppose aussi à la volonté de la direction de rattacher certains de ses employés à un autre accord salarial, celui du secteur de la logistique, moins avantageux.

(source : AFP)

Allemagne : grèves pour les salaires

Ces derniers mois, les mouvements de grève se multiplient en Allemagne, souvent pour des augmentations de salaire, touchant tour à tour différents secteurs. Il y a eu Amazon, puis la métallurgie, la banque postale et la fonction publique. Actuellement, des grèves remarquées mobilisent des milliers de travailleurs dans trois secteurs : les chemins de fer (Deutsche Bahn), la poste (Deutsche Post), sans oublier les travailleurs sociaux.

Ces grèves, impulsées ou au moins soutenues par un syndicat, ont en commun de déborder nettement, en durée, par le nombre de grévistes et dans une certaine mesure par leur imprévisibilité, les grèves d’avertissement classiques en Allemagne lors des négociations salariales.

Des cheminots et postiers…

Les cheminots, emmenés par le syndicat des conducteurs de locomotives GDL, ont été massivement en grève la première semaine de mai pour les salaires, pour des amplitudes de travail moins importantes, et contre un projet de loi visant à restreindre encore le droit de grève, déjà très encadré. Selon cette loi, un seul syndicat par entreprise serait considéré comme représentatif et ayant le droit de négocier avec le patronat, tandis que les autres syndicats, parfois plus combatifs comme justement le GDL, n’auraient tout simplement plus le droit d’appeler à la grève.

Cette loi, que le gouvernement de coalition (droite et sociaux-démocrates) s’apprête à imposer contre l’ensemble des salariés, viendrait à point nommé pour les dirigeants des chemins de fer, qui fulminent, impuissants et rageurs, à chaque nouvelle grève appelée par GDL. Certaines centrales syndicales approuvent la future loi, mues par le calcul à courte vue que cela écartera une concurrence parfois inconfortable. Pour l’instant, les cheminots n’ont rien obtenu mais, en s’opposant à une loi antigrève, ils luttent pour l’ensemble du monde du travail et, malgré la campagne menée contre eux, ils récoltent des marques de sympathie.

La poste, elle, a créé une filiale pour la distribution de colis, et veut transférer dans cette filiale tous ses salariés en CDD, qui seraient payés 20 % de moins qu’auparavant. Ils seraient en effet écartés des accords salariaux de la Deutsche Post, plus avantageux, pour être payés selon la convention collective du secteur logistique. La direction ne fait pas dans le détail, leur expliquant carrément que c’est cela ou la porte. Ce à quoi elle ne s’attendait sans doute pas, et qui fait la force du mouvement, c’est que plusieurs milliers de postiers en CDI, auxquels elle s’échine à faire croire qu’il n’y aura aucune conséquence pour eux, se sont mis en grève avec les CDD. Ils savent que, lorsqu’une attaque aussi massive passe contre une partie des ouvriers, les autres seront également touchés avant longtemps.

… aux travailleurs communaux

L’autre mouvement concerne des travailleurs communaux : ce sont environ 240 000 personnes dans le pays, essentiellement des femmes travaillant comme éducatrices, aides-maternelles, assistantes sociales etc., dans les structures de garde telles que les crèches, haltes-garderies et jardins d’enfants, les écoles, les foyers de jeunes mais aussi dans les ateliers pour travailleurs handicapés. Les communes sont souvent surendettées, mais ces travailleuses ne se laissent plus impressionner par le chantage et osent réclamer 10 % d’augmentation de salaire, tout de suite. Il faut dire que, même à temps plein, les salaires sont bas et la majorité sont à temps partiel, entre 20 et 30 heures hebdomadaires, et passent souvent d’un CDD à l’autre. Ces dernières années le gouvernement, pas avare de propos sur l’importance qu’il accorde à l’éducation, a créé de nombreuses places en crèche, mais sans créer de nouvelles structures ni embaucher le personnel nécessaire.

Depuis des mois, ces travailleurs ont déjà fait plusieurs journées de grève très suivies. Mais les municipalités n’ont pas cédé la moindre augmentation. La ministre de la Famille leur a fait un discours exprimant la grande estime dans laquelle elle les tient, ajoutant que leur revendication salariale est fondamentalement juste… mais pas réalisable maintenant. Cela semble leur avoir plutôt donné envie de continuer et d’amplifier leur mouvement : pour croire à l’estime de la ministre, mieux vaut la voir matérialisée sur un compte en banque ! Le mouvement est entré dans une nouvelle phase : plus de 75 % des syndiqués de Ver.di (services publics) se sont prononcés pour une grève illimitée, qui a débuté le 9 mai et durera au moins jusqu’au week-end de la Pentecôte.

Par-delà des situations différentes, les revendications des grévistes de ces secteurs ne sont pas que défensives, et elles concernent au fond tous les travailleurs. Après des mois de discours officiels sur la reprise économique et le faible niveau de chômage en Allemagne, ces mouvements expriment sans doute, chacun à leur manière, combien les travailleurs en ont assez de voir que la richesse ne leur profite jamais.

(source : Lutte-Ouvrière)

Grève suspendue chez Deutsche Post jusqu’aux négociations

Les salariés de Deutsche Post, en grève jeudi pour la deuxième journée consécutive, n’observeront pas de nouvel arrêt de travail d’ici la prochaine séance de négociations avec la direction prévue le 14 avril, a annoncé le syndicat Verdi. /Photo prise le 2 avril 2015/REUTERS/Michael Dalder

Les salariés de Deutsche Post, en grève jeudi pour la deuxième journée consécutive, n’observeront pas de nouvel arrêt de travail d’ici la prochaine séance de négociations avec la direction prévue le 14 avril, a annoncé le syndicat Verdi.

Les grévistes dénoncent le projet annoncé en janvier par la direction du groupe postal de recruter des salariés au sein de DHL pour la livraison de colis, une activité en forte croissance, en les rémunérant sur les bases des conventions collectives du secteur de la logistique et non des accords salariaux internes à Deutsche Post.

(source : le capital)

Deuxième jour de grève à Deutsche Post jeudi

Les employés de la poste allemande, Deutsche Post, appellent à une deuxième journée de grève jeudi pour protester contre un projet de recours à du personnel moins bien payé pour développer l’activité de livraison de colis. /Photo d’archives/REUTERS/Fabrizio Bensch

Les employés de la poste allemande, Deutsche Post, appellent à une deuxième journée de grève jeudi pour protester contre un projet de recours à du personnel moins bien payé pour développer l’activité de livraison de colis.

Plus de 10.000 postiers ont participé à la grève mercredi, dans le cadre d’un mouvement qui vise à faire pression sur la direction avant une réunion de négociations prévue le 14 avril, a annoncé le syndicat Verdi.

Deutsche Post a annoncé en janvier un projet de recruter des salariés au sein de DHL pour la livraison de colis, une activité en forte croissance, en les rémunérant sur les bases des conventions collectives du secteur de la logistique et non des accords salariaux internes à Deutsche Post.

(Source : Capital)