Le blocage de la plateforme industrielle de courrier de La Poste dans le CRT de Lesquin a été levé lundi soir à cause des intempéries. L’impact de ce mouvement sur la distribution du courrier dans la région n’aura été que de courte durée.
Lundi soir, les trombes d’eau qui se sont abbatues sur la métropole lilloise ont forcé les syndicalistes qui bloquaient les deux acccès de la plateforme industrielle de courrier de Lesquin à ranger drapeaux et piquets de grève. Si les camions acheminant le courrier dans les différentes bureaux de Poste de la région n’ont pas pu quitter le site pendant la journée, les véhicules ont pu reprendre la route dans la nuit de lundi à mardi. Le courrier sera donc distribué normalement ce mercredi.Les responsables syndicaux CGT et Sud qui avaient lancé le blocage lundi n’ont, finalement, pas réussi à convaincre les salariés de réitérer l’action.
Ce mardi matin, la direction de la plateforme a néanmoins reçu une délégation syndicale dont la principale revendication concrète portait sur un changement dans le management jugé « trop musclé » par une grosse partie des 650 salariés du site. Le préavis de grève annonçait un mouvement jusque samedi. Si aucune modification n’est apportée dans la manière de gérer les effectif, les syndicats n’excluent pas une reprise du blocage, si toutefois le personnel se mobilise à nouveau.
Ce lundi, des grévistes de la CGT ont bloqué le centre de tri postal de Lesquin, où transitent les courriers du Nord, du Pas-de-Calais et d’une partie de la Somme pour protester contre la loi Travail. De nouvelles actions sont prévues dans les transports.
Ce matin, depuis 3 heures, des grévistes de la CGT ont bloqué l’arrivée et la sortie ducentre de tri postal de Lesquin pour protester contre la loi Travail. Dans ce centre où 700 personnes travaillent, l’activité n’a pas été complètement interrompue mais la distribution du courrier sera forcément perturbée aujourd’hui et demain.
Pascal Gaillet, Secrétaire Général CGT Poste Nord
Le syndicat poursuit sa pression dans d’autres secteurs comme les transports.
A partir de mardi 19 heures, une grève reconductible est prévue à la SNCF.
En région parisienne, la RATP a annoncé une grève illimitée à partir de jeudi. Mais les transports de Lille, Valenciennes, Maubeuge, Dunkerque, Calais et dans le bassin minier devraient fonctionner normalement.
Pour ceux qui prennent l’avion, les contrôleurs aériens appellent à la grève pour trois jours à partir de vendredi.
La CGT des Ports et des Docks lance également une journée d’action jeudi.
Le bras de fer continue. Après les raffineries, la CGT a décidé de s’attaquer à une autre activité stratégique. Ce lundi, des postiers ont bloqué les accès de la plate-forme industrielle de La Poste située au CRT de Lesquin. C’est par ce site qu’entre et sort tout le courrier du Nord – Pas-de-Calais…
Ce lundi, à 3 heures, les grévistes de la CGT ont installé leurs piquets de grève face aux deux points d’entrée de la Plateforme industrielle de courrier (PIC) de La Poste, située dans le parc du Mélantois, à Lesquin. Avant que cette immense usine ne soit bloquée, des camions ont donc pu sortir pour livrer lettres et colis dans les divers bureaux de poste de la région. En sera-t-il de même dans les prochains jours ? Cela dépend de la mobilisation des grévistes.
Contre la loi travail et une réorganisation en interne
Dans le collimateur de la CGT, rejointe par le syndicat SUD dans la matinée, la loi travail d’abord. « La Poste compte aujourd’hui autant de fonctionnaires que de contractuels, indique Pascal Gaillet, secrétaire général CGT à la Fédération des activités postales et de télécommunication. Ils seront les premiers touchés par la loi El Khomri. Et ensuite, ce sera nous… » L’autre raison de ce mouvement syndical est la réorganisation interne de La Poste.
La baisse de l’activité courrier force l’entreprise publique à réduire ses effectifs depuis plusieurs années. « Les départs en retraite ne sont plus remplacés, explique le syndicaliste.Tous les deux ans, sur la PIC, entre 30 et 40 postes sont supprimés. Mais, quand il y a des hausses d’activité, La Poste fait appel à des intérimaires, à des contrats uniques d’insertion et à de la sous-traitance. » La CGT et SUD demandent la transformation de ces emplois en CDI. «D’autant qu’on ne sait pas à quoi ont servi les centaines de millions d’euros de crédit d’impôt compétitivité emploi que La Poste a touchés en trois ans. Les postiers n’ont connu aucune hausse de salaire ! », ajoute Samira Taibi, postière et élue nationale CGT.
La livraison du courrier des particuliers risque d’être perturbée
Ce mouvement de grève est reconductible chaque jour jusqu’à samedi. La direction de La Poste a prévenu les entreprises, mais la livraison du courrier des particuliers dans la région risque d’être fortement perturbée ces prochains jours. Après avoir menacé les réservoirs de nos véhicules, les syndicats s’attaquent, cette fois, à nos boîtes aux lettres.
Raisons de la colère ? La délocalisation le 21 juin de l’équipe colis de l’unité de distribution de Bondues ainsi que celle de Lambersart vers les deux agences ColiPoste de Lille et de Roubaix. Cela concerne 20 agents à Bondues : 4 agents iraient à Lille et les 16 autres à Roubaix.
« Cette délocalisation va permettre à la Poste de fermer le centre courrier de Tourcoing en septembre et de réaliser une économie de 180 000 € sur l’année » s’insurge le syndicat SUD PTT, tout en précisant que « suite au mécontentement des facteurs colis de Bondues et de Lambersart, face au mépris affiché par la Poste dans la négociation des primes d’adaptation et de mobilité et la dégradation des conditions de travail », le syndicat a déposé 6 préavis sur l’unité de distribution de Bondues à partir de ce lundi 9 mai et 4 sur celle de Lambersart à partir du mercredi 11 mai. Le syndicat CFTC a déposé, quant à lui, un préavis de 24 heures le 11 mai à la PDC de la Porte des Francs (Tourcoing) et aux UD (Bondues courrier et colis, de Roncq, Comines, Wasquehal, et Croix). Ils réclament « le retour d’un vrai dialogue social de proximité ».
« Il leur a été proposé une prime de transfert de 625 € mais ils espèrent 1 000 € » explique Sabrina Delmote, chef d’équipe colis à la plate-forme de distribution courrier de Bondues.
Des primes jugées insuffisantes
« Ils seront indemnisés également au kilomètre, mais ils demandent une majoration (une prime de mobilité d’au minimum 150 € par kilomètre supérieur à leur ancien trajet) » ajoute-t-elle, en précisant que l’équipe colis s’est réunie à 6 h du matin devant la plate-forme de distribution avant d’être reçue par le directeur Pascal Lesage.
« Le préavis de grève d’une semaine démarrait ce lundi, mais leurs colis ayant été détournés sur les agences ColisPoste pour être traités par la sous-traitance, ils ont décidé de travailler, mais ils vont se réunir ce mardi matin et tous les matins pour décider de la suite de leur mouvement ».
Et Sabrina Delmote d’ajouter : « Ils ont fait grève en octobre durant 48 heures en raison du départ de Mouvaux en colis, car cela impactait un facteur. Il y a eu 100 % de grévistes ».
Les bureaux de poste d’Houplines, La Chapelle-d’Armentières, Nieppe et Erquinghem-Lys étaient fermés ce mercredi suite au mouvement de grève illimité lancé par le syndicat Sud-PTT. D’autres ont accueilli le public. Ce fut le cas à Armentières.
Le mouvement national de grève initié ce mercredi par le syndicat Sud-PTT a trouvé un certain écho dans les agences postales de l’Armentiérois. Les bureaux d’Houplines, La Chapelle-d’Armentières, Nieppe et Erquinghem-Lys étaient ainsi fermés hier. Une note de la direction, affichée sur la porte d’entrée de chacune de ces agences, invitait les usagers à se rapprocher du bureau le plus proche, à savoir celui d’Armentières. Ce dernier était en effet ouvert, au même titre que ceux de Pérenchies, Fleurbaix et Sailly-sur-la-Lys.
Contactée ce mercredi soir par La Voix, la direction régionale de la Poste était dans l’incapacité de prévoir quels bureaux seront ouverts ce jeudi, le mouvement de grève étant illimité.
Les salariés grévistes manifestent leur opposition à la politique de la Poste et au projet de loi travail de la ministre Myriam El Khomri.
Le piquet de grève qui a démarré à 6 h 30 ce vendredi matin, devant l’entrée du centre de distribution de La Poste de Maubeuge, a été levé vers 15 h. La distribution du courrier a été perturbée mais les plis électoraux ont normalement bien été acheminés. Les facteurs contestent la nouvelle organisation mise en place par La Poste en octobre, qui a entraîné la suppression de tournées.
Les facteurs ont exprimé leur mécontentement ce vendredi matin, devant le centre de distribution de La Poste de Maubeuge.
Selon la communication de La Poste, sur les 140 personnes qui travaillent à la plateforme de Maubeuge, 24 étaient en grève ce vendredi matin. Ce qui représente près de la moitié des 53 facteurs titulaires à Maubeuge. Dès 6 h 30, ils ont manifesté à l’entrée du centre de tri de Maubeuge, sans gêner particulièrement les allées et venues des camions, rejoints par des postiers de Valenciennes et des membres de la CGT.
Les facteurs sont particulièrement remontés par la nouvelle organisation du travail qui a été mise en place le 20 octobre, pour faire face à la baisse du volume de courrier distribué. Onze tournées ont été supprimées, soit autant de postes non remplacés par le jeu des départs volontaires. Les secteurs ont été répartis entre les facteurs restants tout comme les colis, qui faisaient auparavant l’objet d’une tournée unique.
« Le problème, juge Éric Dyson, délégué CGT, c’est qu’en théorie, l’amplitude horaire d’une journée pour un facteur est de 7 h à 14 h. Mais en réalité, la tournée prend beaucoup plus de temps. » Plusieurs postiers croisés ce vendredi matin au piquet de grève, sous une pluie battante, nous ont confirmé que très souvent ils finissaient au-delà de 14 h 20.
Ce vendredi, la priorité de la direction était que les plis électoraux et les colis soient livrés en priorité. Selon le service communication de La Poste, cela a pu être le cas grâce au renfort de trois intérimaires, qui ont été embauchés justement pour accompagner la nouvelle organisation, et avec du volontariat en interne.
Éric Dyson dénonce aussi des conditions de travail qui se sont détériorées selon lui. « Il y a plusieurs agents qui sont en arrêt maladie depuis octobre. On est bien d’accord qu’il faut évoluer mais là, le temps de tournée devient incompressible. » La CGT, syndicat majoritaire chez les postiers, réclame notamment l’embauche de CDD.
À La Poste, on insiste sur le fait que cette nouvelle organisation nécessite un temps d’adaptation et qu’elle n’est pas figée dans le marbre. La charge de travail est étudiée pour voir s’il faut faire des ajustements. Néanmoins, la réunion entre la direction et les représentants syndicaux n’a rien donné ce vendredi. « La directrice nous a dit comprendre la souffrance qui s’exprime mais elle doit composer avec le cap qu’on lui a fixé. Elle nous a proposé de sous-traiter la partie colis pour décembre, mais ce que nous souhaitons, c’est du recrutement. » Le mouvement de grève se poursuit samedi.
Va-t-on vers un troisième jour de grève au centre de tri de la Poste, avenue de l’Europe, ce samedi ? Impossible de le dire car ce vendredi, la vingtaine de grévistes présents devant le centre de tri ont eu la visite du directeur de la plateforme locale ainsi que d’un représentant départemental de la Poste.
« Ils nous ont redit avoir prévu l’arrivée de deux renforts lundi et ont de nouveau évoqué le renforcement des groupes de travail, mais nous voulons des engagements écrits et surtout, une remise à plat de la réorganisation des tournées effective depuis juin. Sans un protocole écrit, la grève doit se poursuivre ce samedi », indique Samira Taibi, déléguée CGT FAPT.
Renfort sur les colis pendant quinze jours
De son côté, la direction a indiqué avoir proposé aux grévistes, en plus des autres mesures déjà annoncées, « un renfort de quinze jours sur les colis, pour accompagner les agents durant cette période assez chargée ». Une direction qui ajoute que seize grévistes étaient comptabilisés au centre de tri.
Par ailleurs, « 94 % des plis électoraux ont pu être distribués et le reste le sera ce samedi », assure la porte-parole de la direction en indiquant « attendre le retour » du syndicat sur ses propositions. Les grévistes, eux, devraient se prononcer ce samedi matin sur la suite du mouvement.
Le mouvement de grève entamé lundi matin, à la plateforme de distribution de La Poste de Ravennes-les-Francs à Bondues (notre édition d’hier) a pris fin mardi soir. Mais des perturbations dans la livraison des colis sont à prévoir jusqu’en milieu de semaine prochaine.
Comme les postiers l’avaient annoncé, la grève entamée lundi à la plateforme de distribution de Ravennes-les-Francs a pris fin mardi soir. À l’appel de la CFTC et du syndicat Sud, les postiers manifestaient leur mécontentement face au projet de réorganisation. Celui-ci prévoit la fermeture du centre de tri bonduois en juin 2016, avec pour première conséquence, dès cette semaine, la délocalisation vers Roubaix de la tournée mouvalloise.
À cette annonce, une délégation s’est invitée à Lille mardi matin, lors du point mensuel entre la direction de La Poste et les syndicats. « Nous avons pu exposer notre cas au directeur régional qui nous a écoutés », commente un salarié. Cette rencontre a déclenché un rendez-vous avec la direction bonduoise. « À son issue, nous avons obtenu que la tournée mouvalloise soit réintégrée à Ravennes, ce qui était notre priorité. » Autre motif de satisfaction pour les grévistes : la direction leur a garanti qu’en dépit de cette réorganisation, les agents pourraient conserver la tournée qui leur est actuellement attribuée.
Perturbations pour les colis
Si le mouvement de grève a cessé ce mercredi, reste que des perturbations sont à prévoir «jusqu’en milieu de semaine prochaine » pour les colis à destination de Marcq-en-Barœul, Mouvaux, Wambrechies, Bondues, Halluin, Roncq, Neuville-en-Ferrain, Linselles, Marquette et Saint-André.
À l’appel des syndicats Sud et CFTC, 18 salariés de la plateforme de distribution de la Poste, dans la zone d’activités de Ravennes-les-Francs, sont en grève depuis ce lundi matin. Ils protestent contre la future fermeture (annoncée pour juin) de leur centre.
L’annonce a été faite aux représentants du personnel la semaine dernière : la plateforme de distribution de colis de Ravennes-les-Francs fermera définitivement courant juin. Dans ce centre qui achemine quotidiennement près de 1 700 colis (la grève retardant, pour ce jour, les livraisons programmées sur les communes de Bondues, Mouvaux, Roncq et Comines), la réorganisation qui se profile a beaucoup de mal à passer. Sur les 18 employés du site, 16 ont engagé un mouvement de grève, ce lundi matin (12 selon la direction). Porté par les syndicats Sud et CFTC, il se poursuivra jusqu’à ce mardi soir.
« C’est la première fois, en vingt et un ans, qu’il y a une grève ici », tempête un salarié. « Et si on réagit aujourd’hui, c’est parce qu’une partie de l’activité du centre est d’ores et déjà transférée, les deux tournées de Mouvaux nous étant retirées dès cette semaine », déplore-t-il. Cette amorce de restructuration touche particulièrement un préparateur et un distributeur dont les missions ont été relocalisées à Roubaix Coliposte dès ce lundi matin.
Une réflexion pour un nouveau site
Pour la Poste, la réorganisation est incontournable : « La plateforme de Bondues a une énorme activité et ses locaux ne sont plus adaptés en termes de place », avance-t-elle. Une réflexion est donc en cours pour trouver un nouveau site « qui corresponde à une logistique urbaine » : c’est-à-dire moins excentré et permettant d’utiliser des transports « plus propres».
En attendant, les salariés de Bondues craignent pour leur avenir, même si « aucun des agents ne perdra ses missions », assure la Poste. « En nous enlevant progressivement des tournées, ils nous fragilisent. Nous, nous souhaitons engager un véritable dialogue avec la direction, car nous sommes convaincus qu’on peut revenir en arrière. »
Convergence à la Poste 