Cela fait 25 jours à présent que les boîtes aux lettres des habitants du Havre et de certaines communes de l’agglomération sont vides. Les postiers font grève contre l’instauration d’une pause méridienne non rémunérée et qui rallongerait les tournées. Les négociations sont dans l’impasse.
Un mois sans courrier au Havre et dans plusieurs communes de l’agglomération comme Cauville, Octeville et Sainte-Adresse. Les postiers ne veulent pas d’une réorganisation interne et les négociations n’avancent pas.
Bras de fer entre syndicats et direction
Deux centres de tri du courrier sont bloqués, l’un depuis prés d’un mois, l’autre depuis quelques semaines. La direction estime que 60 000 plis sont en attente dans ces centres auxquels les non-grévistes ne peuvent pas accéder. Du coup, elle s’organise autrement « une distribution parallèle et dégradée » d’après les syndicats, « un plan de secours »d’après la direction.
Le courrier est pris en otage, il y a actuellement 60 000 plis en attente dans ces deux centres bloqués de manière totalement illégale » précise la direction
La direction parle en effet « d’entrave à la libre circulation » des biens et déplore que les non-grévistes soient pris à partis quand il se rendent sur les sites bloqués. Elle rappelle que le tribunal de Grande Instance du Havre a ordonné le 27 septembre le déblocage des sites.
De leur côté, les syndicats (SUD, CGT et FO) précisent avoir fait « des propositions visant à mettre fin au conflit » et réclament le retour de leur direction à la table des négociations. La direction qui négociera quand les centres seront débloqués. Jeudi, l’intersyndicale a été reçue par le maire du Havre.
La pause méridienne au coeur du conflit
Les grévistes ne veulent pas d’une pause méridienne entre 12H et 12H45, non-rémunérée et qui entraînerait un allongement de leur journée. Certains courriers ou journaux ne pourraient arriver qu’en milieu d’après-midi. De plus, le midi, c’est la période la plus propice pour remettre des recommandés aux personnes qui rentrent déjeuner chez elle d’aprés les grévistes.
Qu’en pensent les habitants impactés par ce conflit social ?
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J’ai un abonnement pour un journal, ça fait 4 semaines que je ne l’ai pas eu. Je paye quand même, c’est prélevé sur mon compte, alors ça devient long » une habitante du quartier Bléville au Havre.
ECOUTEZ le reportage d’Amélie Bonté à Bléville, quartier impacté depuis 25 jours par la grève : CLIC
(source : France Bleu)